«Okay, okay, come on bye bye». C'est ainsi que les Marocains vivent le débarquement des GI's, au Maroc, en 1942. La volonté d'Hitler de dominer l'Europe lors de la Seconde Guerre mondiale pousse les puissances Alliées à ouvrir plusieurs fronts. Celui de l'Afrique du Nord marque le début de la défaite des armées allemandes. Le 8 novembre 1942, afin de contrer l'Allemagne, les forces américaines débarquent à Casablanca, Safi, Fédala et Mehdia. Le même jour, des troupes anglo-américaines font de même à Oran et Alger. C'est l'Opération Torch! Des tracts lâchés par des avions américains au moment du débarquement annoncent à la population que les Américains viennent en libérateurs et non en conquérants. Mais le Général Noguès, Résident Général de France, fidèle au Maréchal Pétain, résiste aux forces américaines, malgré la position du roi Mohammed V, refuse de se replier sur Fès, comme le lui demande Noguès. À leur débarquement, les Américains sont entourés par une foule de pêcheurs marocains venus assister sans crainte à un «match» entre soldats américains et français. Douze Marocains à l'air grave se réunissent autour d'un soldat américain qui met péniblement sa mitrailleuse en batterie. Ils suivent les rafales des tirs entre belligérants en tournant la tête de droite à gauche sans se soucier du danger. Si des Américains sont touchés, il encouragent les blessés… L'Etat Major anglo-américain a saisi l'intérêt politique et stratégique de mettre sur pied une opération de débarquement de leurs forces au Maroc et en Algérie, pour y établir une base à partir de laquelle serait lancée la grande attaque contre l'Allemagne nazie. Pour occuper Casablanca par le nord, 19 000 hommes et 65 chars sont débarqués à Fédala : les troupes d'infanterie d'assaut. Les batteries côtières de Pont-Blondin tirent avec leurs canons. Les obus américains les pulvérisent, ainsi que les cabanons et leurs hôtes. Des campements américains sont installés à plusieurs endroits de la ville dont l'actuelle de la Fontaine lumineuse. Les logements des officiers supérieurs se trouvent à Ouled Haddou, actuel « Californie » de Casablanca. Le climat du quartier est comparé à celui de la Californie.