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Mohamed Mbarki, directeur général de l'Agence pour la promotion et le développement de l'Oriental : "Il n'y a que des politiques inadaptées mais jamais de territoires inutiles"

À la tête de l'Agence pour la promotion et le développement de l'Oriental depuis sa récente création en avril 2005, Mohamed Mbarki connaît parfaitement la région, ses spécificités, ses faiblesses, mais surtout son énorme potentiel resté inexploité. Ancien ministre de l'Habitat et ex-wali de Tétouan, cet originaire de l'Oriental qui vit passionnément sa mission nous décline son approche et comment son agence compte-t-elle accélérer le rythme des projets structurants. Entretien.
La Gazette du Maroc : Vous avez été ministre de l'habitat, wali de Tétouan et actuellement directeur général de l'Agence du développement de l'Oriental, qu'est ce que cette expérience cumulée va apporter à la région de l'Oriental ?
Mohamed Mbarki : Ces diverses fonctions m'ont enseigné le sens des responsabilités, m'ont appris à être plus concret dans la façon d'aborder les projets, et plus déterminé pour les réaliser. J'ai surtout appris la modestie et l'ambition réaliste. On m'a souvent traité de doux rêveur, incapable d'atteindre les objectifs trop ambitieux fixés aux projets. Mais, les projets se sont toujours réalisés conformément aux objectifs, j'ai en tête plusieurs exemples, que je préfère ne pas citer ici. Je crois qu'il faut être ambitieux pour notre pays.
J'ai appris aussi à valoriser les partenaires, car aucun projet réussi ne peut être l'œuvre d'une seule personne. Et quand le résultat est bon, c'est la plus grande des satisfactions. Dans cet esprit, je trouve ce début de règne passionnant, parce qu'il se donne de grands défis, basés sur une conception nouvelle du rapport au temps et aux gens : plus de proximité, plus de civisme, plus de réussites, plus d'objectivité, plus d'efficacité… C'est tout cela que je souhaite réaliser dans la région de l'Oriental en coordination avec tous les partenaires, à toutes les échelles de la hiérarchie, aussi bien dans l'administration, au sein des élus, dans la société civile.
L.G.M : Beaucoup de gens estiment encore en dépit des nombreux efforts, que la région de l'Oriental ne fait pas partie du Maroc utile, quels arguments avez-vous à leur opposer ?
M.B : Moi je pense qu'il n'existe pas de Maroc inutile. J'ai coutume de dire qu'il n'y a jamais de territoires inutiles mais plutôt des politiques inadaptées. La preuve, c'est que la région de l'Oriental a été une région rayonnante dans les années 50 jusqu'au milieu des années 70. Mais, au cours des dernières décennies de désinvestissement public, elle a effectivement vécu une période de déclin progressif avec la fermeture des mines et son rapport économique, plutôt néfaste, avec la frontière Est. Cependant, depuis le début du nouveau siècle et surtout depuis l'accession au trône de SM le Roi Mohammed VI, je pense que les bases d'une véritable renaissance de la région sont établies et il ne tient qu'à nous de la gérer convenablement et de la développer intelligemment. Tout le monde est concerné : autorités locales, élus, société civile, opérateurs économiques, sans oublier le rôle actif que peut et doit jouer la diaspora originaire de l'Oriental dans ce processus. Nous avons pour cela une référence commune qui est le discours royal du 18 mars 2003, lequel a donné naissance, d'ailleurs à une place dans la ville d'Oujda, exprimant ainsi le consensus populaire sur ce grand programme. Celui-ci a donné lieu à un effort du gouvernement, sans précédent dans la région, notamment par les projets structurants qui représentent des investissements publics de plus de 30 milliards de dhs programmés à l'horizon 2010. L'Agence, en tant que catalyseur animateur du développement régional, a l'ambition dans tout cela d'apporter une contribution positive, d'être ‘'un plus'' pour chacun des intervenants dans la mise en œuvre de la politique de développement.
L.G.M : Vous parlez de développement. Quel genre d'infrastructures est votre priorité pour l'Oriental ?
M.B : Le cœur de mission de l'Agence est d'élaborer une stratégie de développement et la proposer aux parties concernées, aux plans national, régional et local. Cette stratégie concerne aussi bien les secteurs que les territoires, avec un regard nouveau posé sur la géographie de la région, une nouvelle évaluation des opportunités offertes par son positionnement stratégique et par ses potentialités sectorielles. Dans ce contexte, tous les projets à impact régional sont une priorité : Autoroute Fès-Oujda, rocade reliant Tanger à Saidia, la voie ferrée Taourirt Nador, le programme de développement industriel de la région de l'oriental, le programme touristique, le programme de développement des grandes filières. L'Agence a également le souci d'une bonne intégration des territoires tant au niveau régional que transrégional. Ce nouveau regard sur la région va consolider la vocation euro-méditerranéenne de l'Oriental pour bénéficier des flux Nord Sud et Sud Sud. L'ouverture sur la Méditerranée à travers, par exemple, le port de Nador et la façade maritime de 200 kms vont permettre à la région d'accéder au marché européen, l'un des plus importants du monde avec ses 450 millions de consommateurs.
L.G.M : Quel est votre plan de développement à court terme et quels sont les axes et les retombées attendus de ce plan de développement ?
Ce qui nous mobilise actuellement le plus, c'est le PDIRO, le Pôle de développement Industriel de la Région de l'Oriental, destiné à mettre en place dans les sites prioritaires identifiés par l'étude des zones d'aménagement et d'accueil de nouvelles activités industrielles (Selouane, Boughriba et Technopole d'Oujda, puis la plate-forme logistique de Taourirt). Il y a aussi l'accompagnement du secteur touristique, la reconversion du réseau des villes de l'Oriental, pour cela nous accompagnons à ce niveau, les autorités locales. Avec la Wilaya d'Oujda, nous allons commencer par les projets de requalification urbaine de la ville d'Oujda dans lesquels l'Agence est partenaire. Des conventions ont été signées à cet effet, sous la présidence effective de Sa Majesté le Roi Mohamed VI, avec l'ensemble des partenaires impliqués. L'Agence mettra en place, à court terme, également une stratégie de marketing territorial basée sur une communication bien ciblée et orientée sur la valorisation des atouts de la région, de ses femmes et ses hommes.
L.G.M : Comment voyez-vous la région de l'Oriental à l'horizon 2010 ?
M.B : A l'horizon 2010, c'est une région qui doit avoir développé ses avantages compétitifs. C'est une région qui aura de nouvelles infrastructures toutes neuves, qui va avoir de nouveaux pôles de développement importants autour de Nador, Berkane, Taourirt et Oujda, avec également la naissance de plus d'attraction dynamiques dans le sud, autour de Figuig et Bouarfa. Ce sera une région attractive, qui devra prendre la place qui lui revient dans l'espace euro-méditerranéen, se repositionner au niveau maghrébin et se réconcilier avec sa géographie. Une région souriante, plus confiante, plus sereine dans l'exploitation de ses potentialités réelles. Une région qui doit développer toutes ses richesses culturelles, et elles sont très nombreuses et diversifiées.


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