« Cette lumière du bout de l'Afrique plantée à l'entrée du détroit de Gibraltar » écrit Philippe Pons en voulant citer l'ouverture des grottes d'Hercule sur l'océan, où se dessinent les contours d'une carte de l'Afrique. Situées sur le massif de Cap Spartel, au large de la côte atlantique, ces grottes constituent la première destination touristique de Tanger. La beauté du lieu, sa valeur archéologique avérée et sa charge mythologique en font un des sites les plus insolites de notre patrimoine. Car selon la mythologie grecque, c'est en ces lieux mêmes, qu'Hercule trouva le repos, après avoir accompli ses 12 travaux. Du mythe à la réalité, il n'y a qu'un pas… Les grottes d'Hercule, situées à 13 km de Tanger, sont des cavernes naturelles et calcaires dans lesquelles la mer pénètre à marée haute. Sombres et humides, elles sont éclairées par un passage unique, donnant sur l'océan. Certains voient dans cette ouverture, une carte de l'Afrique inversée, d'autres mettent en avant la ressemblance avec une tête humaine. Selon la mythologie grecque, c'est à l'intérieur de cet antre qu'Hercule vint se reposer, suite à ses exploits. La légende affirme que ce demi-dieu aurait lui-même creusé le détroit de Gibraltar en écartant les montagnes et en faisant surgir d'un côté le Jbel Tarik (Gibraltar) et de l'autre, côté Afrique, le Jbel Moussa. L'autre version nous est donnée par Joseph Kessel dans « Le grand Socco » où il écrit : « Puis un dimanche, nous sommes allés aux grottes d'Hercule, ces caves fabuleuses où, entre les piliers de rochers, on voit bouger le Grand Océan, et où, collés aux murailles, des ouvriers arabes découpent dans la pierre douce les meules, pour moudre le grain, ainsi qu'ils le faisaient il y a mille et mille ans ». L'histoire est universelle…