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Les piscines de Casablanca : Un bord de mer empreint d'histoire
Publié dans La Gazette du Maroc le 19 - 06 - 2006

La côte rocheuse de Casablanca, ne permettant pas toujours l'aménagement de plages, une suite ininterrompue de piscines, fut construite, le long de cette côte si prisée des Casablancais. Aujourd'hui, clubs privés très fermés, alternent avec de nombreuses piscines publiques aux noms exotiques. Ces établissements de rêve ne désemplissent pas. Certains sont même fréquentés jour et nuit. Il fut pourtant un temps où les Marocains n'étaient pas les bienvenus sur leur propre corniche. Aujourd'hui, ces piscines sont devenues, le lieu privilégié des hédonistes, toutes couches sociales confondues et ce, même si certains clivages ont encore la dent dure… C'est donc l'histoire de toutes ces piscines casablancaises qui vous sera racontée par étapes, au fil des semaines à venir. Il était une fois, le plus grand terrain de jeux de Casablanca…
Longtemps, le site d'Aïn Diab fut un vaste espace désolé, fragmenté de sources d'eau douce et de rochers. L'essor de cette Corniche est entamé par les tous premiers lotisseurs d'Anfa. Dès 1920, un plan est dressé par Albert Laprade.
Après 1945, le sport occupe une place essentielle dans la vie casablancaise. Les sports et les loisirs d'eau se développent considérablement entre 1945 et 1960. Lors de la guerre, la piscine municipale est fermée. Par la suite, de graves problèmes de pollution de l'eau la disqualifient. La Corniche d'Aîn Diab devient à cette même époque très à la mode et ce, au terme de travaux d'aménagement considérables. En 1944, Courtois propose de créer un centre à Aîn Diab. Il imagine des jardins, des escaliers, des rampes d'accès… En 1949, cette côte est donc en pleine effervescence. Les plages disposées le long du rivage servent aux divertissements des casablancais. Des établissements de bains et des garderies pour enfants sont installés. C'est donc tout naturellement que hôtels, restaurants et piscines sont créés pour accueillir tout ce joli monde. Mais très vite, les installations temporaires de la Corniche (bungalows, tentes, cabines démontables) disparaissent au profit de réels établissements de bains payants. Cet aspect servira d'ailleurs souvent à filtrer les clients et ce, par le biais du prix d'entrée. On dynamite les rochers afin de redessiner le rivage. Côté mer, les enseignes exotiques se multiplient et font face aux bars et dancings. Les rues prennent les noms d'Antibes, Quiberon. Les petits-bourgeois français ont visiblement la nostalgie de leurs plages laissées en métropole.
Des villas se construisent peu à peu et finissent par créer un vrai petit village. Plus loin, du côté de Sidi Abderahmane, un bois de mimosas est planté et devient aussi un lieu de promenade hivernal. Les nouvelles piscines sont conçues comme de vrais lieux de sociabilité. De grands bassins sont creusés dans les rochers. Des toboggans, des terrains de volley sont installés. Le ludique, le culte du corps et la nonchalance priment. Du matin au soir, des cavaliers se promènent au ras des vagues. Pistes de danse faisant face à la mer, juke-box et radios entonnent des airs à la mode, de musique américaine…Quelques surfers font penser à Hawaï ou à la Californie. On est en plein rêve américain ! La corniche fait aussi de plus en plus penser à la Côte d'Azur. On en arrive presque à oublier la tension qui règne en ville.
C'est bientôt la fin du protectorat. Le mécontentement gronde et la bourgeoisie européenne ose encore quelques pas de rock'n roll avant de plonger dans l'eau délicieuse qui s'offre à elle.


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