Ceux qui ont hâtivement crié au scandale du retard suspecté dans l'annonce du verdict du CSCA, initialement prévu le 5 avril et finalement prononcé le mercredi 10 mai courant, n'ont strictement rien compris aux nouveaux enjeux de la libéralisation du champ audiovisuel national. Qu'importe, ceci nous conforte davantage dans nos convictions d'un choix opportun d'une HACA qui a su démontré n'être aux ordres que de sa propre conscience et n'obéir qu'aux vertus de la rigueur et de l'objectivité. Et tant pis pour les mauvais perdants qui avancent en eaux troubles pour tenter de remettre la belle machine «HACA» en marche arrière. Tant et si bien qu'il s'agit, en l'occurrence, de la première institution nationale indépendante de régulation libérale authentiquement autonome qui a su résister à toutes les ingérences et ne succomber à aucune des pressions. Et ce, quel que soit le rapport des forces en présence et la dimension supposée influente des postulants en présence qui n'ont pu ronger leurs freins après l'annonce du verdict de l'échec très mal digéré. Oui, la transparence dérange. Oui, la crédibilité des institutions se heurte au vampirisme des ambitions personnelles de conquête de pouvoir et de puissance. D'aucuns ont cru devoir dramatiser les résultats de la HACA, devenu subitement «douteuse» dans l'impartialité de ses options et de ses décisions. Ajoutant à la confusion de ceux qui demeurent de fieffés nostalgiques des années de faveurs indues. Quand la transparence dérange… Et nous disons, toutes convictions en avant, à l'unisson avec l'institution pilotée par un Ghazali impartial et un Akhchichen imperturbable sur les règles de transparence, que nous mettons au défi public tous les postulants non retenus d'administrer la moindre preuve tangible ou d'apporter le moindre argument plausible en mesure de remettre en cause le verdict de la haute autorité de la communication audiovisuelle. D'ailleurs, tous les sages, dans un consensus solide et indivisible, appellent, le cas échéant, au débat public de tous les candidats s'estimant lésés pour qu'ils fassent étalage de leurs argumentaires. Périlleuse mission, car souvent, les mauvais perdants s'agitent en faisant du tapage plus qu'ils ne songent à contribuer à un débat serein et rationnel. En tout cas, la HACA est disposée à en discuter. Avis aux amateurs qui auraient encore le courage d'affronter le suffrage populaire. De toute façon, la procédure mise en œuvre a été, on ne peut plus, transparente et crédible avec des postulants parfaitement au courant des règles de critères et des barèmes de notation. Mieux encore, la commission technique notatrice et les postulants ont été réunis par les sages pour une confrontation en demandant aux premiers de justifier leurs appréciations et aux seconds de compléter la plaidoirie de leurs dossiers. Et si retard il y eut, c'est qu'il fallait compléter certaines pièces importantes, peaufiner les cahiers des charges des nouveaux opérateurs privés, libérer des fréquences avec les pays limitrophes et assurer leur déplacement géographique. Bref, rien ne peut venir remettre en cause un processus limpide qui a fait triompher la démocratie au Maroc dans le domaine de la libéralisation du champ audiovisuel, puisque le Maroc partage avec le Liban le leadership en la matière sur les 22 Etats de la Ligue arabe. Bravo la HACA, bravo le CSCA. Continuez, nous croyons en vous et vous soutenons avec force conviction et détermination. Au final, 11 licences ont été octroyées à des opérateurs et promoteurs privés dont une chaîne TV satellitaire remportée sous l'impulsion de MEDI 1 SAT et dix radios multirégionales, régionales et locales. Ces dernières ont été attribuées à des groupes médias professionnels à l'instar de la radio multirégionale Ecomedia investissant le créneau thématique de l'économie sur les deux bassins de Rabat et de Casablanca ou des Editions La Gazette de Kamal Lahlou qui a remporté le marché des trois radios régionales de proximité en FM sur Agadir, Marrakech et Fès-Meknès. Le talentueux Thami El Ghorfi ne fut pas en reste puisqu'il va, non seulement concurrencer Ecomedia sur le bassin Rabat-Casablanca avec sa radio Bizz FM, mais aller au-delà en investissant le bassin supplémentaire de Fès-Meknès sur le même créneau thématique des émissions économiques. Par ailleurs, Mohamed Laâroussi et Ali Lazrag sont adjudicataires de la multirégionale de proximité CAP radio et Younès Boumehdi remporte la multirégionale musicale Radio Hit Music derrière laquelle se profile le groupe START, leader de la radio indépendante française. Enfin, les deux radios locales de proximité, couvrant les zones de Marrakech Atlas FM et d'Agadir Radio Plus sont revenus à Abderrahmane El Addaoui. Bonne chance à tous !