La haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) a été créée pour accompagner la libéralisation du secteur. Créée en vertu du Dahir du 31 août 2002, la haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) a vu le jour suite à la décision de mettre fin au monopole de l'Etat dans le secteur des médias au Maroc. Et c'est en 2005 que cette instance administrative indépendante a commencé à faire parler d'elle. La sortie des sages de cette instance au mois de novembre dernier a marqué le champ médiatique marocain. Penchés sur la publicité, ils avaient adressé un rapport détaillé à la RTM et 2M. En effet, ils ont épinglé ces deux chaînes nationales de télévision en mettant l'accent sur la nécessité d'observer les normes applicables en matière de communication publicitaire. C'est ainsi que la HACA s'est élevée contre « les dépassements dans les rations établies pour la communication publicitaire». Durant l'été dernier, le Conseil supérieur de la communication audiovisuelle (CSCA), organe central de la HACA, a fait également parlé de lui. Le CSCA a adressé, le 11 août 2005, aux opérateurs de communication audiovisuelle une recommandation relative à la couverture des procédures judiciaires. Ainsi Ahmed Khchichen, le directeur général de ce conseil, a exhorté les médias audiovisuels à préserver l'anonymat et la dignité des personnes physiques et morales, au cours des traitements d'affaires judiciaires. La HACA vient aussi d'avoir sa première convention-cadre. En décembre dernier, elle a signé une convention-cadre avec l'Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT), dans l'objectif de mettre en place un mode de régulation accompagnant les mutations technologiques que connaît le pays. En effet, la HACA s'assigne pour mission de «veiller à la mise en oeuvre et aux respects des principes de liberté d'expression, de pluralisme et de neutralité des opérateurs de la communication audiovisuelle». «Cela suppose en contrepartie une discipline et un respect des principes fondamentaux, des valeurs essentielles du Royaume et de la dignité des personnes sous peine de sanctions », précise-t-on dans la loi relative à la communication audiovisuelle. Les sages de la HACA ont étudié un bon nombre de projets de création de nouveaux organes audiovisuels prévu pour cette année. Ce sont ainsi pas moins de 44 projets de radio et 5 autres de télévision qui ont été d'ores et déjà ficelés par la HACA.