Le président de la BAD clôture les 48es assemblées annuelles de la BAD en soulignant la différence entre le financement des infrastructures et le besoin en termes d'innovation dans les pays de l'Afrique. Dans un communiqué final ayant sanctionné les travaux de ces assemblées annuelles, tenues sous le thème « La transformation structurelle de l'Afrique », les participants ont insisté sur l'impératif de définir des objectifs réalisables en ce qui concerne le genre, les jeunes et les autres groupes vulnérables, afin d'assurer que tous les groupes sociaux soient inclus dans le processus de développement. Ils se sont prononcés aussi en faveur de l'instauration de la bonne gouvernance et de la promotion d'une gestion saine des ressources naturelles, conditions sine qua non de la transformation structurelle, plaidant pour l'adoption de mesures fiscales audacieuses et la réalisation d'investissements dans le capital humain ainsi que dans les infrastructures. Ils ont, dans ce sens, préconisé la mise en œuvre de politiques et d'initiatives concertées et intégrées de manière à permettre une gestion rationnelle des ressources naturelles et ce, dans le but de permettre aux populations du continent d'en tirer le maximum de profit, se félicitant également des actions et efforts consentis par la BAD dans ce sens. Tout en reconnaissant que les pays africains sont actuellement à différents niveaux de transformation, ils ont estimé qu'il appartient à ces derniers d'apprendre de leurs pairs en Afrique, ainsi que des autres régions, telles que l'Asie et l'Europe de l'Est, qui ont connu des changements rapides ces dernières années. Ils ont, en outre, estimé nécessaire d'accorder un intérêt particulier à tous les secteurs jugés stratégiques pour le décollage des économies en Afrique, à travers l'adoption de stratégies efficientes destinées, entre autres, au renforcement des infrastructures, à l'appui aux PME, à la consolidation des capacités humaines, au développement des compétences ainsi qu'à la création d'emploi pour les jeunes. En outre, une partie des ressources devra, à terme, être consacrée à la création de marchés régionaux en Afrique, à travers le développement d'une infrastructure appropriée, notamment en partenariat avec le secteur privé, ont-ils expliqué, préconisant la conjugaison des efforts en vue de la mobilisation des ressources internes pour le développement. En ce qui concerne le financement, les participants ont accueilli favorablement l'initiative de la BAD de créer le « Fonds50Afrique », tout en exhortant les partenaires étrangers du Continent à poursuivre leurs partenariats en matière de développement. S'exprimant lors de la séance de clôture de ces assemblées, le ministre de l'Economie et des finances, Nizar Baraka, a rappelé que cet événement placé sous le Haut patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, a été l'occasion de passer en revue, d'évaluer et de discuter de l'ensemble des réalisations accomplies par la BAD durant l'année précédente. L'accent a été mis également sur la démarche la plus appropriée pour la concrétisation de mécanismes susceptibles de favoriser la mobilisation des ressources financières nécessaires à la réalisation de la transformation structurelle escomptée de l'Afrique, et à la promotion des économies du continent, de manière à mieux servir ses populations et répondre à leurs attentes pour une vie digne, une ascension sociale et la création d'opportunités d'emploi. Et de poursuivre que les travaux de ces assemblées ont été aussi l'occasion de se focaliser sur nombre de questions et de problématiques jugées pertinentes pour le continent. Le ministre a, dans le même sillage, relevé que l'ensemble des réunions ont été ponctuées par l'adoption d'une série de recommandations qui seront prises en considération par le groupe de la BAD lors de la mise en place des mécanismes et outils indispensables à la réalisation de l'ensemble des objectifs tracés par cette institution concernant l'accompagnement du continent dans ses efforts visant un développement intégré et global. Le président de la BAD, Donald Kaberuka a, pour sa part, réitéré la détermination de la Banque à garantir un financement « efficace et adapté aux besoins de chaque pays membre » et à concrétiser sa vision stratégique sur dix ans « en veillant à ce que tous les collaborateurs se sentent impliqués ». Et de poursuivre que la réalisation de ladite stratégie « va s'appuyer en premier lieu sur l'échange avec les populations sur le terrain », faisant observer que le déficit des infrastructures constitue la principale contrainte qui freine l'essor du Continent africain. Il a relevé que la BAD se focalise, de manière sérieuse, sur les moyens de promouvoir l'innovation et l'optimisation de l'allocation des ressources naturelles intrinsèques de l'Afrique dans le dessein d'endiguer ce phénomène. MAP / JeunesDuMaroc