Le Maroc est le premier client de la Banque Africaine de Développement. D'après les propos de Donald Kaberuka, président de la BAD, « Ce positionnement est un indicateur éloquent du dynamisme et de l'exemplarité qui caractérise la relation de coopération qui l'unit à la Bad depuis 1970 » La Banque africaine de développement (BAD), compte tenu de son partenariat exemplaire avec le Maroc, est décidée à redoubler d'efforts pour soutenir le Royaume notamment dans un environnement à la fois complexe et changeant, a souligné le président de cette institution, Donald Kaberuka. Forte de cette expérience et de sa connaissance des réalités du Royaume comme de ses atouts, et tenant compte des changements survenus sur la scène internationale et régionale (la crise de la dette en Europe et les Printemps arabes au Maghreb notamment), la BAD a décidé de redoubler d'efforts pour soutenir le Maroc dans cet environnement à la fois complexe et changeant, a-t-il affirmé dans un mot publié dans un document de la BAD, à l'occasion de la tenue à Marrakech du 27 au 31 mai courant, des 48e assemblées annuelles de cette institution financière. Et de poursuivre que pour répondre aux défis que sont l'insertion des jeunes dans le marché du travail, la réduction du chômage, l'inclusion économique et sociale, ainsi que les problématiques climatiques et environnementales, la BAD et le Maroc se sont entendus sur une stratégie de partenariat couvrant la période 2012-2016 et qui s'articule autour de deux piliers, à savoir le renforcement de la gouvernance et l'inclusion sociale, le soutien au développement des infrastructures vertes. Les bonnes performances des projets mis en œuvre à ce jour, la confiance réciproque qui caractérise la BAD et le Maroc, la collaboration renforcée avec le Royaume et le suivi rapproché des opérations sur le terrain effectué, notamment par le biais du bureau national de la BAD au Maroc, constituent assurément les grands gages du succès futurs, a estimé ce responsable. Il a, dans ce cadre, fait part de sa gratitude au Maroc pour la confiance et le ferme soutien que le Royaume a toujours manifesté à l'égard de cette institution, réitérant l'engagement et la volonté de la BAD de poursuivre son soutien aux efforts du gouvernement marocain visant à renforcer les bases d'une croissance inclusive et verte. Dans le même sillage, il a tenu à rappeler que la Banque africaine de développement (BAD) et le Maroc sont unis par un partenariat exemplaire, étant donné que cette institution est un premier partenaire du Royaume au sein de la communauté du développement. Kaberuka a ajouté que le Maroc est le premier client de la Banque, parmi ses pays membres régionaux. « Ce positionnement du Royaume est un indicateur éloquent du dynamisme et de l'exemplarité qui caractérise la relation de coopération qui l'unit à la Banque africaine de développement depuis 1970 », a-t-il dit. Et de faire constater que cette confiance mutuelle a permis à la BAD de contribuer à la modernisation et la transformation structurelle de l'économie marocaine, renforçant ainsi sa résilience et érigeant le Royaume au rang de plateforme régionale d'investissement, de production et d'échanges sur le Continent. De manière spécifique, la contribution de la Banque s'est concentrée dans les infrastructures (transports, énergie, mines, eau et assainissement, irrigation), et dans l'appui aux réformes clés dans les différents secteurs (finances, administration publique, eau, agriculture, énergie, transports, télécommunications et nouvelles technologies de l'information, éducation, santé..). Pour Kaberuka, ce faisant la BAD est fière d'avoir contribué au financement des programmes d'investissements qui ont permis au Maroc de se doter des infrastructures et des équipements les plus modernes, notamment dans les secteurs des transports, de l'énergie et de l'eau. Il a tenu à rappeler que la Banque est également intervenue dans le secteur social (éducation et santé), contribuant ainsi à l'amélioration des indicateurs de développement humain et partant, à celle des conditions de vie de la population, notamment dans les zones les plus reculées, faisant observer que depuis le début de la coopération de la BAD avec le Maroc en 1970, les engagements cumulés de la Banque au Maroc totalisent près de 7 milliards d'euros. Placées sous le thème « La transformation structurelle de l'Afrique », les assemblées annuelles de la BAD connaissent la participation de près de 2.700 délégués représentant quelque 78 pays. Ces assemblées constituent une opportunité pour discuter des thématiques de priorité pour le continent africain relevant des orientations stratégiques de ladite Banque dans les dix années à venir, et des principales problématiques, notamment la croissance inclusive, la croissance verte et l'emploi des jeunes. Donald Kaberuka : « La prochaine décennie déterminante pour l'Afrique » La prochaine décennie sera « déterminante » pour l'Afrique, qui depuis dix ans a « démenti toutes les prévisions pessimistes », a déclaré lundi le président de la Banque africaine de développement (BAD), le Rwandais Donald Kaberuka. « Lors de la dernière décennie, l'Afrique a démenti toutes les prévisions pessimistes et a enregistré une croissance remarquable », a expliqué Kaberuka à son arrivée au Maroc, où se tiennent cette semaine les Assemblées annuelles de la BAD. D'après le vice-président et chef-économiste de la BAD, Mthuli Ncube, cette croissance s'est élevée à 5,2% sur l'ensemble du continent. Mais elle « doit maintenant se traduire par une véritable transformation économique qui créera des emplois et offrira des opportunités aux populations », a fait valoir Kaberuka. « C'est pour cette raison que la prochaine décennie sera si déterminante, et que la stratégie de la Banque africaine de développement pour la période 2013-2022 revêt une si grande importance », a-t-il ajouté. Cette stratégie, qui met l'accent sur la nécessité d'une croissance « inclusive » et « durable », sera au cœur des Assemblées qui se tiennent jusqu'à vendredi à Marrakech (sud), a rappelé Kaberuka. Selon le rapport 2012 de la BAD, qui doit être présenté à Marrakech, « le défi politique majeur pour l'Afrique est de trouver les moyens d'élargir l'accès aux opportunités économiques pour une population en expansion, les groupes les plus vulnérables y compris ». Plus de 2.500 personnalités doivent participer au rendez-vous de Marrakech, dont plusieurs chefs d'Etat africains, tel le Rwandais Paul Kagamé, arrivé lundi soir. La réunion sera aussi l'occasion pour la BAD d'entériner les modalités du retour de son siège à Abidjan, 10 ans après une délocalisation provisoire à Tunis -où elle compte plus de 2.000 employés- en raison de l'instabilité en Côte d'Ivoire. MAP