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L'Organisation démocratique du Travail exprime explicitement la « nationalisation » de Maroc Telecom
Publié dans Jeunes du Maroc le 27 - 03 - 2013

Face à l'empressement, voire à la précipitation, de plusieurs entreprises multinationales aux fins de s'accaparer de la moitié du capital de Maroc Telecom, suite à la mise en vente de 53% de ce capital par son détenteur actuel Vivendi, le Bureau exécutif de l'Organisation démocratique du Travail (une des centrales syndicales du pays) appelle à une intervention de l'Etat pour mettre tout le monde d'accord en reprenant lui-même la part du capital mise en vente. Le communiqué du Bureau exécutif revendique clairement et explicitement la « nationalisation » de l'opérateur, l'entreprise la plus rentable au Maroc et dont la valeur du capital dépasse aujourd'hui le seuil des 10 milliards de dollars. La centrale syndicale, réputée pour son orientation de « gauche » appelle le gouvernement Benkirane à opposer l'argument de la « souveraineté » en reprenant ou en nationalisant Maroc Telecom à travers la reprise des 53% détenus actuellement par le groupe français Vivendi, « par le moyen du grand capital privé ou par la souscription ».
L'ODT avance comme explication à sa suggestion les contraintes nationales stratégiques en vue de la réalisation de l'intérêt général en cette conjoncture difficile où le Maroc a besoin de tous ses capitaux nationaux et richesses privées et aussi pour mettre un terme à la domination des monopoles en coupant la route aux multinationales dans leur politique de contrôle d'un secteur stratégique relevant de la souveraineté nationale.
Pour le professeur d'économie Abdelkhaleq Touhami, « il existe un camp qui préconise la nationalisation des grandes institutions afin de les placer entre les mains des pouvoirs publics, mais il existe une autre thèse qui soutient le contraire, et à laquelle personnellement j'adhère ; en effet, nationaliser Maroc Telecom ne fera tout simplement rien gagner au Maroc. L'entreprise doit rester privée et pour s'en convaincre, il suffit d'observer ce qui s'est produit depuis qu'elle a été privatisée : réduction des tarifs et amélioration de la rentabilité économique ». Cette opinion est soutenue par un autre économiste, Othmane Kayer qui estime que « la nationalisation de l'opérateur téléphonique va à contresens de la politique publique marocaine depuis les années 90 consistant en un désengagement de l'Etat du secteur productif pour une meilleure concentration dans des domaines sociaux et/ou stratégiques ».
L'ODT, quant à elle, dans son communiqué, revient sur « la nécessité d'évaluation globale du programme de privatisation, en se fondant sur des institutions constitutionnelles indépendantes comme la Cour des Comptes et le Conseil de la Concurrence, afin de réviser la politique de privatisation dans son ensemble, en réévaluant sa rentabilité économique et le respect des cahiers des charges qui y ont présidé, essentiellement en matière de respect et d'exécution des engagements dans le domaine des investissements, des taux de profits, des impôts acquittés, de la stabilité de l'emploi et de la politique de recrutement. En effet, plusieurs opérations ayant trait à la privatisation ont été effectuées d'une façon douteuse, parfois au moyen de ventes au dirham symbolique, loin de toute publicité, et parfois également par le non-respect de leurs engagements par les acquéreurs, tant sur le plan de la transparence de leur activité que sur celui de des droits du travail ».
Cette logique syndicale, telle que la qualifie Abdelkhaleq Touhami, n'est pas forcément la plus adéquate car « l'idée dela souveraineté et de l'augmentation des ressources relève de la théorie ; en effet, quand une entreprise est reprise par l'Etat, elle entre dans la logique publique avec tel ministère qui ne règle pas ses factures ou tel cadre qui se comporte de manière indélicate… En revanche, les principes de fonctionnement privés garantissent une gestion plus rationnelle et plus stricte et le meilleur exemple est apporté par l'Office national de l'électricité et de ses relations avec les collectivités locales qui ne lui paient pas leurs redevances et factures « .
Pour sa part, Othmane Kayer considère que parler de nationalisation est un discours qui verse dans le sentimentalisme car »la réalité internationale dépasse la logique de possession d'entreprises par l'Etat, qui doit plutôt s'investir dans les secteurs stratégiques et garantir les conditions d'un développement économique ; quel est l'objectif, entrer dans le capital d'une entreprise ou lui assurer une bonne qualité de ses services et une augmentation de sa rentabilité économique ? ». L'économiste poursuit en affirmant que la récupération de Maroc Telecom par l'Etat ne pourra pas assurer les équilibres des finances publiques car leur déséquilibre trouve ses raisons ailleurs, dans la politique fiscale et dans le développement économique dans son ensemble ; quant à la question de la souveraineté, Kayer estime que c'est un faux argument car le siège de l'entreprise ne pourra jamais, juridiquement, être déplacé à l'étranger, quel que soit la structure de son capital, et que l'arsenal juridique qui encadre le secteur de la téléphonie empêche tout opérateur de pratiquer la politique qu'il souhaite, sans s'en être préalablement accordé avec l'Etat.
Source : panoramaroc.com


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