Le jour où cette âme gracieuse m'a hantée, Depuis que ce seuil elle avait pénétrée Mon désespérance elle a pu dérouter, De mon intuition elle s'était emparée, Et toute mon existence elle a envoûté. Cette impression qui m'a tant fait chavirer N'était plus que songe ou convoitée. Cette sensation que j'ai beau tenter d'ignorer, N'était pas qu'exigence méditée. Cette essence était digne d'être adorée, Car bel et bien elle existait… C'est une âme que je craignais apeurer. J'ose espérer un jour flatter sa vanité, Car cette idolâtrie ne pourra être modérée. Face à cette troublante passion et sa frilosité Hélas ! Je n'ai que tes souvenirs à savourer… Ô Toi qui m'a longuement enchantée, Sache que ce cœur ne se lassera guère de t'espérer ! —Meryem KAGHATE—