Il parait que le Maroc se dirige –à voir les dernières censures sur le net - vers une politique de plomberie numérique. Le mot n'a aucun lien avec les années de plomb, mais exprime le vrai sens technique du terme avec tous les tuyaux qu'on peut imaginer et qu'une simple clé de plombier peut facilement tordre. Ces nouveaux plombiers numériques à logo de boomerang ont pour mission maintenant, la canalisation téléphonique, l'envoi d'un flot de sms pubilicitaires non désirés qui nous réveillent au beau milieu de la nuit pour nous proposer des doubles recharges ou, une connexion Internet à 99 balles, l'installation de vannes avant chaque site Internet sans se soucier de la sécheresse intellectuelle qui toucherait nos cerveaux. Leurs vannes à un pouce et un majeur commencent à nous égaler à une puissance mondiale non pas sur un volet économique, comme sa croissance ou sa puissance, mais sur un autre volet de liberté d'information. (Pardon, je voudrais dire : d'absence de liberté d'information) Imaginez un jour recevoir dans la facture de l'eau et de l'électricité le montant de votre abonnement de téléphonie et de connexion à Internet ! ! Personnellement, je ne serai pas surpris, d'autant plus que la société du liquide a les mêmes couleurs de logo que celle de l'éther et on a du mal à distinguer leurs voitures de « mauvais service ». Ceci dit, estimons-nous heureux de pouvoir trouver encore un Google en Tarbouche rouge et en djellaba qui nous aide à trouver ce que nous cherchons, même s'il tend à devenir amnésique. Car, franchement, entre le débit du robinet et celui du compte-gouttes, il n'y a qu'un quart de tour. Mettons la main sur le cœur !