Le 02/09/2005, vers vingt heures, non loin de la source de Ain Asserdoun, à Béni mellal, une voiture qui roulait à vive allure percuta T. Abdellilah et B. Abdelfettah âgés respectivement de 14 ans et 16 ans. Les deux adolescents étaient assis sur un mur qui bordait une « séguia » pleine d'eau. ..Soudain, le conducteur qui roulait à tombeau ouvert, se rua sur les deux innocents et ce fut l'irréparable !Au moment ou l'accident se produisit, tout le douar accourut vers le lieu du drame. Les deux adolescents étaient tombés dans « la séguia ».Ils étaient complètement terrassés à cause du choc très violent qui a failli les décapiter. Le père de T. qui était présent au moment de l'accident m'a raconté que la voiture, après les avoir heurtés violemment, a atterri dans un potager comme si elle était tombée du ciel. C'était comme la foudre qui s'était abattue sur un arbre et qui le transforma en cendres. « La vie de mon enfant, me dit-il, est perdue, qu'est- ce que ces innocents ont fait ? Pourquoi tue- t-on à cause de la vitesse ? Ce sont deux élèves qui poursuivent leurs études au collège. C'est la rentrée scolaire, quelle est donc la solution ? Qui nous aidera à surmonter ce destin tragique ?.... » Après que l'ambulance fut arrivée, les deux victimes furent transportées à l'hôpital dans un état très critique : B. Abdelfettah avait presque les deux pieds amputés au niveau de la jambe alors que T. Abdellilah avait deux fractures : l'une au dessous du genou droit et l'autre au niveau de la jambe et une blessure très grave au niveau de l'épaule gauche. Les témoins qui étaient présents sur le lieu du drame étaient au dernier degré de la consomption .Deux garçons qui étaient en bonne santé, sont devenus des êtres handicapés à cause de l'imprudence. Du 02/09/2005, jusqu'à nos jours, les deux innocents, que la vitesse excessive a complètement mutilés, vivent dans un état abominable. Les deux familles nous ont demandé de remercier du fond du cœur leur médecin traitant, qui a déployé des efforts considérables dans le but de sauver leurs fils. Médecins, infirmiers, voisins... Tout le monde a participé à cette opération de secours et tous ceux qui ont vu ces innocents, ont été peinés à cause de leur état, de leurs souffrances causées par les blessures atroces et cette tragédie inopinée qui a bouleversé leur vie. Le jour ou nous leur avons rendu visite, nous étions très touché par une telle tragédie qui transforma subitement les joies d'une enfance en un malheur horrible. « Quand je sortirai de l'hôpital, je jouerai comme avant un match de football avec mes amis, a dit un jour Abdellilah à son père » Qu'est ce que ces adolescents ont fait pour être condamnés à vivre handicapés toute leur vie ? Il est temps de sanctionner sévèrement ceux qui ne respectent pas le code de la route et pour qui les vies humaines n'ont aucune importance. Soyons prudents et arrêtons ce bain de sang qui ne cesse de décimer et d'émietter des familles. Les accidents de la circulation risquent de se transformer en une hécatombe qui est à l'origine d'un grand nombre d'orphelins. Haro sur ce massacre. ! Pensons à nos enfants, à nos familles... Que ceux qui prennent la conduite d'un véhicule tel un divertissement, soient sévèrement sanctionnés dans le but d'irradier ce bain de sang qui sème la terreur dans nos sociétés ! FRIX Said BENI MELLAL