Les habitants du douar Ain El Ghazi Ali organisent une marche pacifique pour protester contre les travaux d'une carrière qui tue la faune, la flore et les potentialités touristiques de la région. Les habitants du douar Ain El Ghazi Ali, situé non loin de la Source de Ain Asserdoun, ont organisé une marche pacifique vers le siège de la wilaya de Tadla-Azilal pour trouver des solutions aux problèmes de leurs quartiers et surtout à celui d'une carrière qui constitue un grand danger pour toute la population. La carrière se trouve, depuis huit ans, à Tifartine, non loin de Ain El Ghazi Ali. Avant, on en extrayait des pierres. De nos jours, cette carrière devient une source de pollution et de maladies qui menace la faune et la flore de disparition. Les maisons, l'école, les plantes, la nature... sont enveloppées par une sorte de poussière noire qui rend l'air irrespirable. Les fellahs protestent contre les conséquences d'une telle pollution qui tue l'agriculture. Ces derniers ont déclaré que leur agriculture se meurt à cause des effets néfastes de cette carrière. Devant la wilaya, tous les habitants du douar se sont rassemblés, des bandéroles à la main, pour faire part aux responsables de leurs doléances. Selon les affirmations de certains d'entre eux, le douar de Ain El Ghazi Ali est complètement marginalisé «On n'a pas d'eau potable, affirme un protestataire, et on est à quelques mètres de la source de Ain Asserdoune. On souffre de piqûres de scorpions et on n'a pas de dispensaire. Pas d'assainissement non plus ; rien. Pour l'électricité, il y a des maisons qui en ont et d'autres qui allument encore des bougies. Pas de routes et nos élèves sont obligés de parcourir de longues distances pour aller au collège Ibnou Lmoukafâ, au lycée Ibn Sina ou ailleurs. Nos enfants sont menacés de danger parce qu'ils traversent des terrains vagues lorsqu'ils reviennent de l'école. Nos filles sont souvent agressées par des inconnus à leur retour des études et on n'a pas de moyens de transport. La poussière qui se dégage de cette carrière salit nos maisons, nos vêtements et les déchets de toutes sortes infectent tous les lieux. De surcroît, le bruit nous empêche de dormir jour et nuit. On est devenu malades, on crache de la poussière noire comme des tuberculeux. Aujourd'hui, la wilaya nous a ouverts ses portes et nous a promis de trouver une solution définitive à la carrière». Selon les informations données par l'un des habitants, le douar abrite 1200 familles. Ain El Ghazi Ali est une contrée touristique qui recèle des potentialités touristiques. Non loin de la Source de Ain Asserdoune, il est situé au pied des chaînes du Moyen Atlas, au milieu d'oliviers entourés de collines et de montagnes. Partagé entre les communes de Foum El Ansar et celle de Beni Mellal, le douar moisit de nos jours dans les oubliettes malgré quelques efforts timides qui ont été déployés pour faire sortir cette région de sa marginalisation. +L'exploitation de la carrière constitue un danger pour toute la région qui se meurt à cause de la pollution de l'air, de l'eau et de la terre. «Nous souhaitons que les autorités locales trouvent des solutions pour la carrière. Nous espérons que des projets de développement verront le jour dans notre douar».