Chaque jour apporte son lot de victimes des accidents de la circulation. Abdellilah et Abdelfettah, deux collégiens, ont vu leur vie complètement bouleversée, suite à un accident qui les a condamnés au handicap. Vers 20h, non loin de la source d'Aïn Asserdoun, à Béni Mellal, une voiture qui roulait à vive allure percute Abdellilah et Abdelfettah âgés respectivement de 14 et 16 ans. Les deux adolescents étaient assis près d'un ruisseau lorsque le véhicule a surgi tout d'un coup pour les faucher. Au moment où l'accident s'est produit, tout le douar s'est précipité vers le lieu du drame. Les deux adolescents étaient tombés dans le ruisseau. Ils étaient complètement terrassés à cause du choc très violent qui a failli les décapiter. Le père de Abdellilah, qui était présent au moment de l'accident, raconte que la voiture, après avoir heurté violemment les deux adolescents, a fini sa course dans un potager. «C'était comme une foudre qui s'abat sur un arbre le transforme en cendres. La vie de mon enfant est perdue. Pourquoi une telle vitesse ? Ce sont deux élèves qui allaient ensemble au collège. Qui nous aidera à surmonter cette tragédie ?», demande-t-il tout ému. Les deux victimes ont été transportées à l'hôpital dans un état très critique : Abdelfettah avait les deux pieds amputés au niveau de la jambe, alors que Abdellilah avait deux fractures, l'une au dessous du genou droit et l'autre au niveau de la jambe et une blessure très grave au niveau de l'épaule gauche. Les témoins, présents sur le lieu du drame, avaient les larmes aux yeux. Deux garçons, qui étaient en bonne santé et voulaient poursuivre leurs études, sont devenus handicapés à jamais pour cause d'une imprudence. Leur vie a été complètement brisée. ALM leur a rendu visite. «Quand je sortirai de l'hôpital, je jouerai un match de football avec mes amis», dit Abdellilah à son père. Il ne savait pas qu'il ne pouvait plus courir comme avant. «Il est temps de sanctionner sévèrement ceux qui ne respectent pas le code de la route et pour qui les vies humaines n'ont aucune importance. Arrêtons ce bain de sang qui ne cesse de décimer et d'émietter des familles», martèle le père de la victime. Les accidents de la circulation condamnent tous les jours des milliers de personnes à vivre avec un handicap. • DNCR à Beni Mellal Said Frix