Le tribunal militaire de Yaoundé a ordonné, samedi, l'arrêt des poursuites et la remise en liberté de 102 opposants, dont le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), Maurice Kamto, principal rival du président Paul Biya à la présidentielle de 2018. Devant les 102 opposants dont Kamato, la présidente de la Cour a déclaré que « le tribunal donne acte au Ministère public, constate l'arrêt des poursuites » et « ordonne leur mise en liberté s'ils ne sont pas détenus pour autre chose » que ce qui leur est reproché. Le président camerounais Paul Biya a annoncé, vendredi soir, au terme du « grand dialogue national« , ouvert en début de semaine, l'arrêt des poursuites judiciaires contre « certains » responsables de l'opposition. « J'ai décidé de l'arrêt des poursuites judiciaires contre certains responsables et militants de partis politiques, notamment du MRC (Mouvement pour la Renaissance du Cameroun), arrêtés et détenus pour des faits commis dans le cadre de la contestation des résultats de la récente élection présidentielle« , a indiqué le chef de l'Etat sur son compte Twitter officiel. L'annonce du président Biya est intervenue le jour de la clôture du « grand dialogue national« , convoqué pour résoudre la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du pays.