Un conflit larvé oppose la mairie de Kenitra et son prestataire de service, Karama Bus, qui s'est vu infliger une amende de 100 millions de dirhams. En cause, de nombreux dysfonctionnements dans la gestion des transports en commun et ce sont les citoyens de la ville qui en paient le prix. Le calvaire des usagers des transports collectifs est une mauvaise habitude dans de nombreuses villes marocaines. Cette situation est devenue impossible pour les habitants de Kenitra. Un sérieux différend oppose actuellement le conseil communal, dirigé par le maire, Aziz Rabbah, et son prestataire de service depuis 2012, Karama Bus, filiale du groupe City Bus Transport qui opère également dans les villes de Fès, Meknès, Tétouan, El-Jadida ou encore Oujda. 80 nouveaux bus avant la fin de l'année En effet selon la presse locale, la mairie aurait infligé une amende de 100 millions de dirhams à Karama bus suite à des rapports réalisés par la commission du contrôle et de suivi qui révèlent une violation du cahier des charges et de graves dysfonctionnements. La mairie menace aussi de rompre purement et simplement le contrat qui lie les deux parties dans un délai de trois mois si Karama Bus ne satisfait pas à leurs demandes. Le conseil municipal réclame l'acquisition de 80 nouveaux bus avant la fin de l'année 2019 et une meilleure qualité de service pour des citoyens exaspérés. Karama Bus réplique Pour sa part, la filiale du groupe City Bus Transport ne se laisse pas faire et conteste cette amende. Selon la même source, Karama Bus est prêt à porter plainte. Dans ce cas-là, la société de transport pourrait réclamer des des dommages et intérêts d'un montant de 300 millions de dirhams accusant les autorités de la ville d'avoir fermer les yeux sur la multiplication des transports clandestins, ainsi que sur les destructions de bus et autres agressions des contrôleurs.