Les violences xénophobes en Afrique du Sud prennent de plus en plus d'ampleur, faisant jusqu'à présent plus de 10 morts. L'Organisation des Nations-Unies (ONU) a ainsi dénoncé des brutalités «que rien ne justifie» condamné les violences, faisant plus de 10 morts. «Rien ne justifie l'ampleur de la violence contre des personnes qui tentent de gagner leur vie, en particulier dans le contexte africain», a dit Amina Jane Mohamed, secrétaire générale adjointe de l'ONU, en marge de sa participation au Forum Economique Mondial sur l'Afrique, qui se tient actuellement dans la ville du Cap, sud de l'Afrique du Sud. Plusieurs régions sud-africaines, notamment les villes de Pretoria et Johannesburg, ont été le théâtre de violences meurtrières, accompagnées d'actes de pillage et de vandalisme de domiciles et de commerces de ressortissants étrangers notamment africains. «Ces violences doivent être dénoncées à tous les niveaux», a dit Mme Mohamed, ancienne ministre nigériane de l'Environnement, soulignant que l'Afrique du Sud peut reconstruire ses relations avec les autres pays du continent en commençant par l'ouverture de discussions avec les dirigeants des pays dont les ressortissants ont été affectés par les violences. Les attaques xénophobes ont porté une grave atteinte aux relations de l'Afrique du Sud avec un certain nombre de pays africains, notamment le Nigeria. Abuja menace de prendre des mesures fortes contre l'Afrique du Sud suite à ces violences. Jeudi, Pretoria a annoncé la fermeture provisoire de son ambassade au Nigeria suite à des menaces de représailles. Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, qui a condamné les violences dans un discours jeudi soir, a indiqué que les attaques ont fait au moins 10 morts, «dont deux ressortissants étrangers». Et de préciser que quelque 423 personnes ont été arrêtées à Gauteng et 12 dans la province du Kwazulu-Natal (Est du pays) dans le sillage de ces violences.