L'Afrique du Sud a renforcé la sécurité, mercredi, après des attaques xénophobes qui ont fait sept morts dans la région de Johannesburg en Afrique du Sud. La situation s'est progressivement normalisée mercredi à Johannesburg, principale ville sud-africaine, sous haute surveillance policière après trois jours d'émeutes. Des commerces ont timidement rouvert leurs portes.
Depuis le début des violences dirigées contre les étrangers le lundi 02 septembre, au moins sept personnes ont été tuées et près de 300 arrêtées. Des dizaines de magasins ont été détruits et des camions soupçonnés d'être conduits par des étrangers ont également été brûlés. Cette flambée de violences suscite inquiétude et colère dans plusieurs pays africains qui comptent de nombreux ressortissants en Afrique du Sud. Mercredi, pour protester contre les attaques xénophobes en Afrique du Sud, le Nigeria a décidé de son côté de boycotter le Forum économique mondial Afrique qui s'est ouvert mercredi au Cap, la capitale parlementaire sud-africaine. En Zambie, un millier d'étudiants ont manifesté leur colère devant l'ambassade sud-africaine de Lusaka en brandissant des affiches "Non à la xénophobie" et en mettant le feu au panneau de la mission diplomatique. Dans des termes très forts, le président zambien Edgar Lungu a appelé Pretoria à « mettre fin au carnage » avant que « cette xénophobie ne dégénère en un génocide à grande échelle ». Le président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, a « condamné » « toute forme de violence alimentée par la haine », saluant cependant « la réponse rapide des autorités sud-africaines » pour tenter de ramener le calme. Le Botswana a appelé ses concitoyens sur place à faire preuve de « la plus grande prudence ». Par ailleurs, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a de nouveau condamné les violences xénophobes, qui ont éclaté à Johannesburg avant de se propager à la capitale politique Pretoria et dans la province du KwaZulu-Natal.