L'Afrique du Sud est secouée depuis quelque temps par des violences xénophobes qui ont fait de nombreuses victimes. Dans ce cadre, la ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération, Naledi Pandor, a tenté, lundi, de rassurer le corps diplomatique accrédité dans son pays. La ministre a ainsi, appelé, lors d'une rencontre avec les ambassadeurs de plusieurs pays dans son pays, à éviter les discours qui peuvent conduire à une escalade des violences. S'exprimant à l'issue de cette rencontre, le porte-parole du ministère des Relations internationales, Lunga Ngqengelele, a pour sa part indiqué que les questions liées aux violences ont été examinées «dans un esprit constructif». Les violences xénophobes ont repris dimanche à Johannesburg, faisant deux morts et plusieurs blessés. En début de semaine, plusieurs régions sud-africaines, notamment les villes de Pretoria et Johannesburg, ont été le théâtre de violences meurtrières, accompagnées d'actes de pillage et de vandalisme de domiciles et de commerces de ressortissants africains. Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a fait savoir que ces violences ont fait «au moins 10 morts, dont deux ressortissants étrangers». La police de Gauteng avait, quant à elle, indiqué que 15 morts ont été tuées sans donner de précisions sur la nationalité des victimes. Plus de 400 personnes ont été arrêtées depuis le début des violences. Ces incidents ont provoqué des tensions dans les relations de l'Afrique du Sud avec un certain nombre de pays africains, notamment le Nigeria, où l'ambassade sud-africaine a été provisoirement fermée.