Les futurs médecins qui se dirigent à grands pas vers une année blanche au titre de l'année universitaire 2019, se sont réunis mardi 18 juin avec le ministre d'Etat chargé des Droits de l'Homme, Mustapha Ramid. Le mot d'ordre de cette réunion était la pression exercée sur les parents d'étudiants grévistes, la suspension de trois professeurs et la menace d'expulsion d'étudiants en médecine de leur logement à la cité universitaire. Le point avec la coordination nationale des étudiants en médecine du Maroc (CNEM). Le dialogue entre les ministères de tutelle et les étudiants en médecine concernant leur dossier revendicatif est en « stand-by », pour ne pas dire impasse, pour le moment. Entre temps, le ministre des droits de l'homme, Mustapha Ramid a bien reçu l'appel d'audience adressé à son département par les futurs médecins lors de la conférence de presse qu'ils ont tenue le 17 juin au siège de l'AMDH. En effet, 13 représentants de la coordination nationale des étudiants en médecine du Maroc (CNEM) se sont réunis, mardi 18 juin, avec le ministre Pdjiste au siège du ministère des droits de l'homme à Rabat. Les points de discorde discutés lors de cette audience étaient principalement à caractère humain; à savoir « les menaces des parents par les Mokaddems, la suspension du père d'un étudiant membre de la CNEM de son poste et la fermeture de l'officine d'un autre parent d'étudiant », nous rapporte un membre de la CNEM. Il a également été question de la «suspension de trois professeurs universitaires à Casablanca, Marrakech et Agadir, par le ministère de l'Enseignement supérieur, pour leur soutien fort au mouvement des futurs médecins ainsi que les correspondances reçues par les étudiants en médecine résidant dans les cités universitaires les invitant à quitter leur logement», précise notre interlocuteur. Et d'ajouter que «les représentants des étudiants en médecine (générale, dentaire, pharmacie) ont rapporté au ministre d'Etat chargé des Droits de l'Homme tout ce que les autorités ont fait endurer à nos parents, nos professeurs et à nos consœurs et confrères qui résident au sein des cités universitaires suite à notre boycott des cours, des TP-TD, des stages hospitaliers et des examens de S2 à hauteur de 100% au niveau national», indique notre source. Les réponses de Ramid Après deux heures de discussions au siège du ministère des Droits de l'Homme à Rabat, Mustapha Ramid a « promis » aux futurs médecins « d'ouvrir une enquête sur toutes les points soulevés et les menaces à l'encontre des parents d'étudiants et des étudiants des cités universitaires». Il les a, par ailleurs, invités « à accepter les propositions soumises par la tutelle et regagner leurs amphithéâtres et reparler des deux points restants ultérieurement». En gros, souligne notre source, les membres de la CNEM sont ressortis de cette réunion avec le ministre d'Etat chargé des droits de l'Homme « sans aucune valeur ajoutée». Rappelons que le boycott général lancé par les étudiants en médecine (générale, dentaire, pharmacie) le 25 mars dernier a été réussi à 100%, que ce soit au niveau des cours, des TP-TD, des stages hospitaliers et des examens de S2, que le ministère de l'Enseignement supérieur a organisé le 10 juin dernier. Seuls les étudiants étrangers et les étudiants militaires y ont participé par «obligation». Les futurs médecins ont également annoncé le 17 juin, le boycott des examens de rattrapage, qui les laisse plus proches que jamais du spectre de l'année blanche surtout après que le gouvernement les a accusés de servir l'agenda politique de la Jamaâ de l'Adl Wal Ihsan.