Alors qu'ils avaient disparu des radars pendant plus d'un après un boycott plutôt réussi, les futurs médecins reviennent à la charge pour dénoncer le « non-engagement » de leurs deux ministères de tutelle concernant l'accord signé l'année dernière. Dans un communiqué qui date de ce jeudi, la coordination nationale des étudiants en médecine (générale, dentaire et pharmacie) du Maroc (CNEM) a rappelé que l'accord signé avec les ministères de la santé et de l'enseignement supérieur comprenait 20 points qui n'ont jamais vu le jour. À la tête de ces points conclus, se trouve l'une des doléances des étudiants de la 7e année et l'augmentation de la prime de service. Ce point stipule, selon la même source, « l'augmentation de la prime de service que perçoivent les étudiants de la 7e année engagés dans les centres hospitaliers affiliés au ministère de la santé, et qui opèrent en tant qu'internes – mentionné dans l'article 14 du décret Royal 67-774, pour atteindre 2.000 dirhams, à partir du 1 et janvier 2020 ». L'année est bientôt finie et les étudiants de la 7e année de médecine (générale, dentaire, pharmacie) n'ont jamais accédé à cette hausse de prime sur leur compte, dénonce la CNEM notant que le ministère de tutelle a « failli à ses engagements et responsabilités ». La coordination accuse le département de Khalid Ait Taleb, qui n'a pas encore assisté à la colère des futurs médecins, de ne pas avoir pris en considération tous les sacrifices des étudiants en médecine, et leur «combat, au front face à la pandémie du COVID-19 ». À cet effet, la coordination des étudiants en médecine annonce déclencher un mouvement de lutte pour faire valoir les droits des futurs médecins. Après une assemblée générale, qui a réuni les étudiants de la 7e année en médecine, la tenue d'une grève de 48h a été conclue et fixée aux 16 et 17 novembre prochains. Cette grève concernera les services d'urgences et les gardes, précise la CNEM. D'autres types de protestations «improvisées» seront également observées, assure la coordination. Il convient de rappeler que les étudiants en médecine (générale, dentaire, pharmacie) avaient mené en mars 2019, une grève nationale qui a duré plus de 6 mois. Les futurs médecins avaient boycotté les services, les TP et les TD, créant une paralysie au sein des CHU du Royaume, là où ils sont le plus actifs et utiles, vu la pénurie de médecins que connaît le secteur public. Le mouvement des futurs médecins a donc fait pression sur leurs deux ministères de tutelle, qui a abouti à la signature d'un accord, comprenant plusieurs points revendiqués par la coordination.