C'est un geste de « bonne foi » que vient de faire le ministère de l'Enseignement supérieur. En effet, le département de Said Amzazi a annoncé le report au mois de septembre prochain des examens de rattrapage de S2 de médecine (générale, dentaire, pharmacie), initialement prévus en juillet . Cette décision intervient suite à la création d'une commission interministérielle présidée par le département du chef du gouvernement, et composé de représentants du ministère de l'enseignement supérieur, de la Santé, de l'Economie et des finances, de ministère de l'Intérieur, le ministère chargé des droits de l'Homme, des membres de la coordination des étudiants en médecine du Maroc (CNEM), les représentants des facultés de médecine, les directeurs des CHU, mais aussi le syndicat des enseignants. En ce qui concerne le report des examens de rattrapage, dans les détails Hamza Karmane, membre de la (CNEM)- section Rabat, explique à Hespress Fr que « le ministère de l'Enseignement supérieur considère les examens de S2 comme faits malgré le boycott réussi à 100%. Les rattrapages du deuxième semestre étaient donc programmés pour le 8 juillet, que nous avons décidé d'ores et déjà de boycotter puisque nous avons entamé un boycott ouvert tant que l'ensemble de nos revendications ne sont pas traitées. Ils ont donc reporté les examens de rattrapage à septembre. Nous considérons cela comme un geste de bonne foi. Ça nous donne plus de temps pour discuter de nos revendications et nos problèmes de formation sans avoir à boycotter les examens de rattrapage». Mais si d'ici septembre rien ne se passe et le dossier reste dans son état de « blocus » actuel, quel sera le sort des 18.000 étudiants grévistes? Hespress Fr a posé la question à ce membre de la CNEM. « C'est le pire scénario envisageable. Cela veut dire qu'on est officiellement dans l'année blanche parce que septembre est l'ultime période où on peut sauver cette année universitaire », a-t-il affirmé. Pour rappel, la commission interministérielle, qui aura comme mission de trouver une issue à la crise des étudiants en médecine qui boycottent les cours magistraux, TP-TD, stages hospitaliers et examens de S2 depuis mars, étudiera en profondeur, d'ici le mois de décembre 2019, le dossier revendicatif des futurs médecins et se penchera également sur les problèmes qu'ils rencontrent lors de leur formation afin de mettre en place un projet d'accord qui répond aux attentes de toutes les parties concernées.