De nouveaux rebondissements dans le dossier des contractuels, en dépit du retour aux classes des enseignants recrutés par contrat auprès des AREF, qui ont observé récemment une grève de 2 mois. La Fédération nationale de l'Enseignement (FNE) vient de condamner via un communiqué les prélèvements sur les salaires des enseignants grévistes. Dans une note signée, dimanche 2 juin, par son secrétaire général, Aberrazak El Idrissi, le bureau national de la FNE souligne «suivre de très près les prélèvements énormes sur les salaires des enseignantes qui ont participé au mouvement de grèves générales lancé depuis le mois de janvier jusqu'à mai, suite à l'appel de la coordination nationale. Ce mouvement de protestation a été mené dans le but de défendre leur dossier revendicatif légitime, s'élevant contre l'approbation de plusieurs lois régressives qui visent à démanteler le statut de la fonction publique et à encourager la privatisation de l'enseignement public». Expliquant être mécontent de la politique entreprise par le gouvernement et le ministère de l'Education nationale dans la gestion de la crise des enseignants contractuels, la FNE condamne ces prélèvements, soulignant qu'ils n'ont aucune valeur juridique» puisqu'«ils ne correspondent pas», selon elle, aux droits nationaux et internationaux qui accordent le droit aux enseignants d'entreprendre une grève. Dans ce sens, la fédération nationale de l'Enseignement appelle l'Exécutif et le département de Said Amzazi à mettre fin à toutes les mesures «hostiles» menées contre les enseignants grévistes et la «restitution de la totalité des sommes prélevés aux enseignants recrutés par contrat auprès des Académies régionales de l'éducation et de la formation». La FNE appelle pareillement «le gouvernement ainsi que le ministère de l'Education nationale à répondre favorablement et dans l'immédiat à la totalité des revendications consignées par les différentes catégories d'enseignants ainsi que l'ensemble des employés du secteur de l'enseignement».