Les enseignants recrutés par contrat auprès des Académies Régionales de l'Education et de la Formation (AREF) ont été surpris, ce mois d'octobre, par des prélèvements sur salaire variant entre de 300 et 2000 dirhams. Depuis l'année dernière, les enseignants contractuels poursuivent leur combat en menant une série de grèves pour appeler à leur intégration dans la Fonction publique et à mettre au recrutement par contrat. Aussi, les enseignants, auxquels le système contractuel a été imposé, dénoncent fermement la négligence du ministère de l'Education nationale de leurs revendications.
Quelques mois après la reprise des cours, les contractuels dans les quatre coins du Royaume ont subi des prélèvements sur salaire qui varient, cette fois-ci, entre 300 et 2000 dirhams. Des prélèvements qui ne sont pas légitimes, selon Othman Er-Rahmouni, membre de la Coordination nationale des enseignants recrutés par contrat.
« Dans le cas présent, les prélèvements étaient généralisés sur l'ensemble des académies relevant du ministère de l'Education, même les non-grévistes ont été surpris par des sommes importantes prélevées de leurs salaires », a -t-il déclaré. Et d'ajouter « ceci est la preuve que le problème n'est guère lié aux grèves, mais plutôt au budget consacré aux enseignants contractuels qui n'est pas en mesure de répondre à leurs besoins respectifs ».
Il a, dans ce sens, souligné que « malgré les manifestations, qui ont eu lieu les 6 et 7 octobre, le ministère de tutelle n'a réagi qu'en procédant à ces prélèvements, sans aucun dialogue ni justificatif », notant que « nous appelons le ministère à nous intégrer dans l'immédiat à la Fonction publique et de répondre à la totalité de nos revendications, sans pour autant, élaborer des dialogues vains n'aboutissant à aucune action sérieuse de sa part ». In fine, M. Errahmouni a conclu en pointant du doigt « le ministère qui cherche d'éluder de sa responsabilité et de fermer ce dossier revendicatif légitime qui a fait couler beaucoup d'encre ».