Le dialogue sectoriel entre les syndicats des fonctionnaires des collectivités territoriales et le ministère de l'Intérieur semble s'enliser, avec une troisième session de négociations programmée pour le 17 octobre. Cette nouvelle rencontre intervient alors que des tensions persistent, notamment sur la question cruciale des augmentations de salaires et des indemnités, face à un ministère qui demeure réservé sur ces revendications. Les discussions, qui se sont étalées sur deux journées consécutives, mardi et mercredi, ont permis d'approfondir les échanges concernant la finalisation du statut des fonctionnaires des collectivités territoriales. Plusieurs sujets sensibles ont refait surface, notamment la hausse des salaires, la situation des titulaires de diplômes, ainsi que les indemnités. Tous ces points de divergence ont été à nouveau soumis à l'attention du ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit, dont la réponse est attendue pour le 17 octobre, lors de la troisième session du dialogue. Des sources syndicales présentes à la réunion de mercredi ont révélé que « la réponse définitive du ministère sur les points de désaccord sera communiquée le 17 octobre, qu'il s'agisse d'une acceptation ou d'un rejet des revendications des fonctionnaires des collectivités territoriales ». Cette déclaration, bien que prudente, reflète les attentes croissantes des fonctionnaires, dont beaucoup espèrent des avancées concrètes après des mois de négociations. Concernant le dossier brûlant des titulaires de diplômes, qui ont récemment manifesté dans les rues pour exiger leur intégration dans le nouveau statut, ces mêmes sources ont souligné que « la revendication de leur inclusion a été accueillie favorablement par le ministère, qui a rappelé avoir régularisé certains d'entre eux dès 2010 ». Khalid Amlouki, secrétaire général national de la Fédération nationale des collectivités locales, a confirmé que la réunion s'est conclue sur la convocation de cette troisième session le 17 octobre. Il a précisé que lors de cette prochaine étape, « le ministre Laftit passera en revue les points de divergence restants ». Dans une déclaration accordée à Hespress, Amlouki a également fait état de discussions sur des questions soulevées par les représentants du ministère qui « relèvent des cycles de dialogue social central entre les syndicats nationaux et le gouvernement ». Parmi les principaux points abordés lors de cette réunion, Amlouki a souligné « la question des diplômés, la demande d'augmentation salariale spécifique au secteur des collectivités territoriales – avec des montants allant de 1.000 à 1.500 dirhams – ainsi que l'introduction de nouvelles indemnités pour les travaux pénibles et insalubres ». Toutes ces revendications ont été renvoyées au ministre de l'Intérieur pour une décision finale. « Nous attendons sa réponse le 17 octobre », a-t-il déclaré. Le ministère de l'Intérieur, de son côté, semble campé sur ses positions. Selon Amlouki, celui-ci a rappelé que « la situation de cette catégorie a été régularisée en 2010 ». Les syndicats, cependant, continuent de faire pression, rappelant que « de nombreux fonctionnaires n'ont toujours pas bénéficié de cette régularisation » et réclament donc leur intégration dans le futur statut. Abdellatif Khta, secrétaire national du Syndicat démocratique des collectivités locales, a, quant à lui, considéré que « la réunion, qui s'est achevée par cette deuxième ronde, ne peut être jugée négative, car la balle est désormais dans le camp du ministère de l'Intérieur ». Dans une déclaration à Hespress, il a ajouté que la coordination quadripartite syndicale a réaffirmé ses positions sur les points de divergence lors de cette réunion, mettant notamment l'accent sur les diplômés, les augmentations salariales et les indemnités. « Nous entendrons la réponse finale du ministère à ce sujet le 17 octobre », a-t-il insisté. Après cette réunion, Khta a souligné que « Abdelouafi Laftit, ministre de l'Intérieur, est actuellement en train d'examiner les points de désaccords. Il mènera des consultations avant de fournir une réponse officielle lors de la troisième session du dialogue ».