La coordination nationale des diplômés non intégrés dans les échelles appropriées au sein des collectivités territoriales, a tenu ce jeudi 18 juillet, un sit-in devant la direction générale des collectivités territoriales à Rabat pour faire entendre leurs doléances. Photo : Mouad Rhazi En colère, les manifestants, venus d'un peu partout au Maroc, réclament à leur ministère de tutelle, à savoir le département de Abdelouafi Laftit, « la création d'un ministère spécifique pour les collectivités territoriales, la régularisation de la situation administrative et financière des fonctionnaires, l'intégration sans distinction entre les fonctionnaires, un statut particulier pour les fonctionnaires des collectivités territoriales, la distinction entre le politique et l'administratif », nous indique Lkbir Mishali, fonctionnaire diplômé à la commune de Settat. Selon ce fonctionnaire titulaire d'un Master, « les fonctionnaires des collectivités territoriales accompagnent les citoyens toute leur vie, dès la naissance jusqu'à la déclaration du décès et c'est le principal service public dans l'administration marocaine. Les diplômés par leur propre effort ne demandent qu'une seule chose, c'est la justice comme leurs confrères dans les autres secteurs« . Et d'ajouter : « Le gouvernement cherche toujours à moderniser l'administration marocaine, mais il oublie l'élément essentiel qui est son pivot, à savoir les fonctionnaires. Un fonctionnaire qui a fourni des efforts pour se perfectionner dans le cadre d'une formation continue, qui est diplômé d'une université marocaine, mais qui ne peut malheureusement pas bénéficier d'une augmentation salariale et une situation administrative régulière. Il vit toujours dans le cauchemar parce qu'il n'y a pas de différenciation entre le politique et l'administratif ». Le plus désolant pour notre interlocuteur est le fait qu'un « président d'une collectivité qui n'a même pas le certificat d'étude primaire, malheureusement, a le plein pouvoir sur un fonctionnaire ayant un master ou une licence« . À la date du 28 mars, l'organisation marocaine des fonctionnaires des collectivités territoriales avait adressé une lettre au ministre de l'Intérieur dans ce sens, l'appelant à revoir le statut de cette catégorie de fonctionnaires d'état « surtout que parmi eux, se trouvent des profils qui disposent de diplômes et de formations universitaires, qui leur permettent de hisser le niveau de travail et des compétences au sein des collectivités territoriales », mais qui stagnent toujours à la même échelle. La direction générale des collectivités territoriales a donc entrepris un dialogue avec la coordination qui regroupe des associations et syndicats, mais qui, selon elle, « n'était pas au niveau des attentes et exigences des fonctionnaires des collectivités ». Photo : Mouad Rhazi En effet, selon la coordination, la direction d'Abdelouafi Laftit se tient à son offre qui est « de revoir le statut des diplômés avant 2011 et de soustraire les autres fonctionnaires diplômés », alors que la coordination exige « de revoir le statut de l'ensemble des fonctionnaires diplômés, et non pas régler la situation d'une catégorie au détriment d'une autre« .