Le consortium espagnol Ineco et CID a remporté un contrat majeur au Maroc pour la réalisation d'études ferroviaires entre Tanger et Tétouan. Ce projet marque un tournant pour Ineco, qui signe ainsi son plus grand contrat dans le pays, renforçant sa présence sur le marché marocain des infrastructures. Le Maroc vient de franchir une nouvelle étape dans le développement de son réseau ferroviaire avec la sélection du consortium espagnol Ineco et CID pour la réalisation des études de faisabilité et d'avant-projet d'un service ferroviaire urbain reliant Tanger à Tétouan. Ce projet, qui s'inscrit dans la Stratégie ferroviaire 2040 du Royaume, représente une opportunité majeure pour le secteur des infrastructures en Espagne, avec Ineco au premier plan. En effet, pour Ineco, entreprise publique espagnole sous la tutelle du Ministère des Transports, ce contrat est le plus grand jamais obtenu au Maroc. Déjà présente dans le pays avec des projets liés à l'aéroportuaire, notamment le réaménagement de l'aéroport Ibn Batouta de Tanger, cette nouvelle commande renforce considérablement sa position au sein du marché marocain. Sergio Vázquez Torrón, président d'Ineco, a souligné l'importance de ce projet en déclarant : « ce contrat représente notre premier grand projet ferroviaire au Maroc et consolide notre présence dans le pays. C'est une étape significative pour Ineco, et nous espérons qu'elle ouvrira la voie à de nouvelles opportunités pour l'industrie ferroviaire espagnole ». Le projet ferroviaire entre Tanger et Tétouan prévoit la construction de plus de 85 kilomètres de nouvelle voie ferrée, destinée à améliorer la capacité de transport des passagers sur les trajets de moyenne distance. Les études commandées porteront également sur la création d'une ligne ferroviaire stratégique qui reliera le centre-ville de Tanger à des infrastructures majeures telles que le stade de football et l'aéroport de la ville. L'implication d'Ineco et CID dans ce projet s'inscrit dans une dynamique concurrentielle accrue avec la France, traditionnellement bien implantée dans les projets d'infrastructure au Maroc. Ce contrat pourrait ainsi marquer un tournant en faveur de l'ingénierie espagnole dans la région. De plus, le Maroc, via l'Office National des Chemins de Fer (ONCF), cherche à développer un réseau ferroviaire dense et interconnecté pour répondre aux besoins croissants en mobilité à l'horizon 2040, renforçant ainsi la portée de projets tels que celui de Tanger-Tétouan. Il est à rappeler qu'Ineco a remporté l'appel d'offres international pour la restructuration complète de l'infrastructure de l'aéroport international Mohammed V. L'entreprise espagnole va ainsi mettre en place un programme de développement de l'aviation et des terminaux de cet aéroport. Ce programme inclut l'analyse des problèmes actuels et la conception de l'infrastructure nécessaire pour gérer le trafic futur. La société dispose d'une équipe spécialisée dans des domaines tels que la conception de terminaux, le développement commercial, la maintenance des infrastructures ferroviaires et routières, et la conception de systèmes de bagages et de bandes transporteuses.