La coordination nationale des enseignants recrutés par contrat auprès des Académies régionales de l'éducation et de la formation (AREF), a annoncé une grève de trois jours à partir de ce mardi 28 mai, suite au décès d'Abdellah Hjili, père de l'enseignante contractuelle Houda Hjili, qui a succombé à ses blessures, dans la soirée du lundi 27 mai à l'hôpital de Souissi à Rabat. Abdellah Hjili, hospitalisé depuis plus d'un mois à l'hôpital de Souissi à Rabat, a été grièvement blessé, au niveau de la tête, de l'épaule et de la cage thoracique par les forces de l'ordre lors de la protestation des enseignants contractuels le 25 avril dernier, alors qu'il ne faisait qu'accompagner sa fille à la manifestation, ce qui a nécessité une intervention chirurgicale et son maintien en soins intensifs. La coordination nationale qui a annoncé le décès d'Abdellah Hjili avec une grande tristesse, a décidé de mener une grève de trois jours à partir du mardi 28 mai jusqu'au jeudi 30 mai. Elle a incidemment invité les enseignants en formation pour l'année 2019 à suspendre leur formation pendant la période de la grève et tous les enseignants et enseignantes à se rendre à Safi, mardi 28 mai, pour assister aux funérailles du «martyre» Abdellah Hjili. Et d'ajouter que la coordination nationale des enseignants recrutés par contrat «n'abandonnera pas son combat pour l'intégration des enseignants contractuels au statut de la fonction publique au sein du ministère de l'éducation nationale comme l'a toujours désiré le martyre Abdellah Hjili» , peut-on lire dans le communiqué de la coordination nationale des enseignants recrutés par contrat auprès des AREF. Par ailleurs, la coordination nationale a fermement condamné le comportement des responsables de l'hôpital Souissi de Rabat, qui ont « dissimulé le rapport médical du défunt et interdit à sa famille de lui rendre visite, sans justification ni clarification sur son état de santé ». La coordination nationale des enseignants recrutés par contrat, met pareillement «le gouvernement marocain face à ses responsabilités de l'escalade qui aura lieu dans les prochains jours», relève-t-on. Pour conclure, la coordination appelle « l'ensemble des instances civiles et judiciaires ainsi que le peuple marocain à réagir à la politique de répression entreprise par le gouvernement à l'encontre des manifestations pacifiques».