Après les élections législatives, les urnes ont élu cinq indépendantistes catalans incarcérés depuis la tentative de sécession de la Catalogne en 2017. Ces élus sont sortis mardi 21 mai pour prendre leurs fonctions au sein du Parlement. Autorisés à sortir de prison pour assister à la session inaugurale du parlement espagnol, Oriol Junqueras, Jordi Sanchez, Jordi Turull, Josep Rull et Raül Romeva sont arrivés aux Cortes Generales (le Parlement espagnol) dans des véhicules de la Garde civile. Une image pour le moins anecdotique puisque ces cinq indépendantistes catalans sont actuellement incarcérés pour leur rôle dans la tentative de sécession de la Catalogne. Les cinq prisonniers et parlementaires catalans, en détention provisoire, devaient prêter serment sur la Constitution espagnole, le même qu'ils ont violé avec leur tentative de scission de l'Espagne. « Je jure par obligation légale et comme prisonnier politique, jusqu'à la proclamation de la république catalane », a dit Raül Romeva, en prison depuis un an, lors de sa prestation de serment au Sénat. Les deux chambres du Parlement devraient néanmoins délibérer sur l'avenir de ces cinq élus aux profils atypiques. Carmen Calvo, le numéro deux du gouvernement socialiste sortant de Pedro Sanchez a déclaré en ce sens qu'une « suspension » est « évidente » jugeant qu'« ils ne peuvent pas exercer leurs fonctions de parlementaires ». Dans le cas où la suspension de ces députés est actée par les deux chambres, ils devront céder leurs sièges à leur suppléant, et dans le cas où ils refusent, le seuil de la majorité remportée par Pedro Sanchez devrait baisser, alors que ce dernier n'a pas réussi à remporter une majorité absolue lors des dernières élections législatives.