Le corps médical est en ébullition ses derniers mois. Alors que les étudiants en médecine (générale, dentaire, pharmacie) marquent leur 3ème semaine de boycott des cours magistraux TP et TD, ainsi que les stages médicaux, les médecins du public se joignent à leur cause pour faire valoir leur droit et annoncent la tenue d'une marche de protestation nationale le 15 avril prochain. Les détails. Le bureau national du syndicat indépendant des médecins du secteur public a annoncé via un communiqué, la légitimité du dossier revendicatif des étudiants en médecine et annonce la tenue d'une marche de protestation nationale, conjointement avec la Coordination nationale des étudiants en médecine du Maroc (CNEM). La marche, qui aura lieu le 15 avril prochain à Rabat, démarrera depuis le ministère de la Santé jusqu'au Parlement. Cette initiative intervient suite au mouvement de lutte et de protestation qu'observent les médecins du secteur public depuis des années déjà, mais qui s'est intensifié ces derniers mois suite à la « politique de sourde oreille » du gouvernement et du ministère de la Santé face à leur dossier revendicatif. Mais pas que, ils dénoncent également via leur communiqué « l'effondrement du secteur de santé publique au Maroc ainsi que la dépression observée dans les rangs des médecins du public qui ont du mal à exercer leur métier dans les conditions déplorables que connait les établissements de santé au Royaume ». » C'est dans cette optique que nous nous sommes joints à la cause des étudiants en médecine publique, qui luttent pour leur droit à savoir la non-privatisation de l'enseignement supérieur et bien d'autres revendications » a déclaré, à Hespress Fr, un membre du syndicat indépendant des médecins du secteur public, qui veut garder l'anonymat. Et d'ajouter que « le syndicat indépendant des médecins du secteur public a suivi leur mouvement des étudiants en médecine et s'est entretenu avec les représentants de la CNEM pour organisé cette marche de protestation nationale, puisque nous défendant et nous luttons en quelques sortes pour les mêmes causes à savoir un secteur de Santé digne de ce nom où les médecins du public disposent des ressources nécessaires pour exercer leur devoir, une formation de qualité pour les futurs médecins, et la non-privation de l'enseignement supérieur et bien d'autres revendications qui gangrènent depuis des décennies le bon fonctionnement du secteur de santé qui observe une crise sévère sans précédent« .