Dèjà en plein boycott des cours magistraux, des TP et TD ainsi que les stages médicaux depuis le 25 mars, les étudiants en médecine (générale, dentaire, pharmacie) lancent un pavé dans la marre et annoncent le boycott des examens du second semestre. Cette mesure intervient suite à « l'irresponsabilité » de leurs deux ministères de tutelle envers leur dossier revendicatif et la « décrédibilisation » de leur mouvement de lutte pour leur droit, sous la conduite par la Commission nationale des étudiants en médecine au Maroc (CNEM). Cette escalade ouvre la voie au spectre tant redouté de l'année blanche. Les détails. « Nous étions surpris par le dernier communiqué conjoint du ministère de l'Enseignement supérieur et le ministère de la Santé, qui met à bas tous les compromis et les négociations qu'on a menées avec eux jusqu'à présent, et montre leur irresponsabilité dans le traitement de cette crise que vivent les facultés de médecine (générale, pharmacie, dentaire) », peut-on lire dans le communiqué de la CNEM en date de ce mercredi 24 avril. Dans ce sens, la commission souligne dans la même note, qu'une réunion interne de la CNEM a eu lieu ainsi que des réunions des étudiants de médecine de l'ensemble des facultés du Maroc, lors desquelles ont été réitérés le maintien du mouvement de lutte et l'attachement au dossier revendicatif, face à toute tentative de destruction de la faculté publique et des centres hospitaliers universitaires publique CHU. La Commission nationale des étudiants en médecine au Maroc annonce également, le boycott des examens du deuxième semestre de l'année universitaire en cours, dans l'ensemble des facultés de médecine publique du Royaume, toutes filières confondues. Les futurs médecins ont pareillement informé via leur communiqué, de la tenue d'assemblées générales extraordinaires des médecins internes des CHU et des centres hospitaliers régionaux CHR, pour étudier la possibilité de boycotter les services hospitaliers. L'organisation de sit-in régionaux entre le 29 avril et le 3 mai, ainsi que la tenue, jeudi 25 avril, d'une conférence de presse au siège de l'association marocaine des droits de l'homme (AMDH), sont également prévues par la CNEM. La commission réitère, toutefois, son ouverture aux discussions sérieuses et responsables avec les deux ministres de tutelle, afin de sortir de cette crise et améliorer la qualité de la formation et de la médecine au Maroc. Rappelons que les étudiants de médecine (générale, dentaire, pharmacie) ont organisé une marche nationale, le jeudi 18 avril, à Rabat qui a démarré au ministère de la Santé pour finir au Parlement. La marche a rassemblé plus de 10.000 étudiants venus des quatre coins du Maroc.