Après de nombreuses polémiques liées à la tenue du Congrès du parti au pouvoir, une date a finalement été fixée. Nidaa Tounes, le parti qui devait incarner le renouveau de la classe politique tunisienne après la chute de Zine El Abidine Ben Ali, semble ne plus arriver à fédérer autour de lui à la veille d'élections présidentielles. Au départ prévu pour le 4 avril, finalement le Congrès du parti au pouvoir en Tunisie se tiendra le 6 avril. Visiblement, pas de grand changement, mais au fond, le parti du président Béji Caid Essebssi fait face à de nombreuses dissensions internes qui auraient pu même faire couler le parti. Fixer une date pour ce congrès n'était pas gagné à l'avance. Ce congrès qui aura pour slogan la « réforme et l'engagement » a traversé de nombreuses phases difficiles depuis l'annonce de sa tenue censée être une préparation fédératrice pour tous les membres du parti au sein duquel se jouent des guerres intestines. Des dissensions qui se sont soldées par des déclarations sulfureuses à l'encontre de ses dirigeants, ou encore par des démissions pour migrer vers d'autres partis, nouvellement créés par les propres membres de Nidaa Tounes, à l'exemple du parti du Premier ministre Youssef Chahed, « Tahya Tounes ». Le congrès était menacé de ne jamais avoir lieu, surtout depuis l'annonce de démission surprise de Ridha Charfeddine de Nidaa Tounes (ainsi que du parlement, ndlr), alors qu'il était président de la Commission préparatoire de cet événement. Depuis, il a été remplacé par Samira Belkadi. Mais, d'autres membres de la commission ont suivi le pas de Ridha Charfeddine en présentant leur démission.