L'ambassadeur du Venezuela en Irak, Jonathan Velasco, a reconnu Juan Guaidó, en tant que président par intérim de ce pays sud-américain, ont rapporté des médias locaux sur leurs sites électroniques. « Notre place est à côté du peuple, de la République, de la Constitution et de l'Assemblée nationale », présidée par Guaidó, qui s'est auto-proclamé, le 23 janvier, président par intérim, en vertu de l'article 233 de la Constitution, a déclaré le diplomate dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux depuis l'Irak, ont précisé plusieurs journaux dont « El Nacional » et « El Universal ». « L'Assemblée nationale est le seul pouvoir de la République attaché à l'éthique, à la légitimité et à la légalité », a souligné Velasco, dont la vidéo a été publiée notamment sur le site du journal « El Universal », qui a rappelé que le diplomate a été nommé à Bagdad par l'ancien président défunt Hugo Chavez (1999-2013). L'ambassadeur a également indiqué que sa décision s'inscrit en droite ligne de la Constitution vénézuélienne qu'il a juré de défendre, précisant que l'Assemblée nationale (Parlement) est « responsable de combler le vide créé par la violation de la Constitution » commise, selon lui, par Nicolás Maduro, d'où son devoir constitutionnel de « soutenir le Président de l'Assemblée nationale » dans sa décision d'assumer la « présidence intérimaire » de la République. « Monsieur le président, vous êtes du bon côté de l'histoire, du peuple et de la Constitution, nous nous mettons donc au service de l'Etat que vous représentez et dirigez constitutionnellement », a-t-il dit à l'adresse de Guaidó, dont l'autorité a été reconnue notamment par les Etats-Unis, le Canada, plusieurs pays d'Amérique latine et l'Australie. Tout en invitant « tous les citoyens ayant exercé ou qui exercent encore des fonctions au sein de l'Etat ou du gouvernement à faire un pas en avant (reconnaître Guaidó, ndlr) en défense de la Constitution et du peuple », Velasco a qualifié le régime de Maduro d' »usurpateur, despotique, autocratique et dictatorial ». Le diplomate a par ailleurs invité les forces armées à ne pas devenir « une armée de mercenaires qui assassine son peuple ». La défection de ce diplomate coïncide avec celle d'un général de division qui a fait l'allégeance au jeune député (35 ans) en le reconnaissant en tant que président par intérim. « Aujourd'hui (samedi, ndlr), avec une fierté patriotique et démocratique, je vous informe que je ne reconnais pas l'autorité dictatoriale de Nicolas Maduro et que je reconnais le député Juan Guaidó comme président par intérim de la République bolivarienne du Venezuela (...) », a déclaré dans une vidéo l'officier supérieur, Francisco Estéban Yánez Rodríguez. « Je me mets dignement à votre service », a-t-il dit à l'adresse de M. Guaidó, précisant que 90% des forces armées ne soutenaient pas Nicolás Maduro et que la transition vers la démocratie était « imminente ». Le Venezuela est plongé dans une crise politique inédite depuis l'investiture de Maduro, le 10 janvier, pour un second mandat présidentiel non reconnu par l'opposition et une bonne partie de la communauté internationale.