Le manque d'eau, causé par les pannes d'électricité a poussé les Vénézuéliens à descendre dans les rues pour protester contre le gouvernement de Nicolás Maduro. Le président autoproclamé et leader de l'opposition vénézuélienne, Juan Guaidó, continue de défier le gouvernement du président, Nicolas Maduro, qui l'a privé de son immunité parlementaire mercredi et a commencé une enquête sur des crimes présumés. Guaidó, le président de l'Assemblée nationale, s'est déclaré président par intérim en janvier après que Maduro eut proclamé sa victoire lors des élections largement considérées comme frauduleuses. Les Etats-Unis, le Royaume-Uni et 47 autres pays ont reconnu Guaidó comme le chef légitime du Venezuela. Alors que la Russie, la Chine et Cuba soutiennent Maduro. Après sa levée, les menaces contre le dirigeant sont prises au sérieux, certains citoyens prétendent que le gouvernement ne fait que gagner du temps et qu'il attend que les rues se calment et que les pays alliés baissent leurs gardes. Le vote des loyalistes de Maduro fut le dernier mouvement d'intimidation de Guaidó. Le gouvernement lui a interdit de quitter le pays, a arrêté son chef d'équipe et gelé ses avoirs. Sur le terrain, la police a dispersé les manifestations et les forces paramilitaires ont même menacé des manifestants. Grave violation de la Constitution vénézuélienne L'Union européenne a refusé la levée de l'immunité parlementaire, affirmant par une déclaration de Federica Mogherini, que cette décision constitue une grave violation de la Constitution vénézuélienne, ainsi que de l'Etat de droit et de la séparation des pouvoirs. L'Assemblée nationale étant le seul organe habilité à lever l'immunité des membres du Parlement. Les Etats-Unis ont aussi mis en garde Maduro contre l'arrestation de Guaidó. Mais il a été dit que le président actuel testait et tentait de savoir à quel point il pouvait étendre la menace. Eric Farnsworth, vice-président de la Société américaine « Conseil des Amériques » basée à New York, a déclaré: «C'est la tactique du salami – Vous coupez un morceau et voyez ce qui se passe. Maduro essaie de se rapprocher de plus en plus de Guaidó, et dans la mesure où il n'y a pas de réaction, il continuera». Le bras de fer s'intensifie alors que la crise humanitaire s'aggrave dans le pays sud-américain. La faim, les coupures d'électricité et d'eau, l'hyperinflation et la contraction de l'économie entraînent le désespoir de toutes les classes sociales des Vénézuéliens. Souha Jmahri (journaliste stagiaire)