Alors que le bras droit de l'opposant vénézuélien Juan Guaido a été arrêté par les services de renseignements, aux ordres du président controversé Nicolas Maduro, l'Union européenne s'est élevée jeudi 9 mai pour appeler à la « libération immédiate » d'Edgar Zambrano. « La détention du Vice-Président de l'Assemblée nationale, Edgar Zambrano, par la police secrète vénézuélienne, constitue une autre violation flagrante de la Constitution du pays », a dénoncé, Maja Kocijancic la porte-parole pour les Affaires étrangères de l'Union européenne dans un communiqué. Par ailleurs, la diplomate a indiqué qu'il s'agissait « d'une action à motivation politique visant à réduire au silence l'Assemblée nationale ». L'UE a en ce sens rappelé la nécessité de « respect » des droits civils, de la sécurité et de l'immunité parlementaire de tous les membres de l'Assemblée nationale, y compris de son président, Juan Guaidó. « L'UE continuera à réagir, par le biais de ses différents instruments politiques, à la poursuite de l'érosion des institutions démocratiques, de l'Etat de droit et des droits de l'homme », a ajouté Maja Kocijancic. De son côté Washington a mis en garde contre des « conséquences » si Edgar Zambrano n'était pas libéré. Le gouvernement espagnol a également condamné l'arrestation du bras droit de l'opposant et président du Parlement Juan Guaido dans un communiqué du ministère espagnol des Affaires étrangères, de l'Union européenne et de la Coopération. Il a en outre condamné les « mesures répressives » du gouvernement du socialiste Nicolas Maduro et indiqué que Madrid considère l'Assemblée nationale vénézuélienne comme « l'institution légitimement élue représentant le peuple vénézuélien ». L'exécutif espagnol a exprimé sa préoccupation quant à la situation de Gilber Caro, député de l'Assemblée nationale, arrêté le 26 avril et transféré dans un lieu inconnu. De son côté Richard Blanco, un autre député de l'opposition faisant partie des dix parlementaires vénézuéliens inculpés pour le « coup d'Etat » manqué du 30 avril, a annoncé jeudi sur la chaîne de télévision VPI, s'être réfugié dans la résidence de l'ambassadeur d'Argentine à Caracas.