Le tribunal de première instance de Khémisset a rendu, jeudi dernier, son jugement préliminaire dans l'affaire pénale concernant un mineur, en condamnant l'accusé (S. A.) pour agression et violence. Celui-ci a été condamné à une peine de six mois de prison ferme. Par ailleurs, le tribunal a ordonné que le tuteur légal de l'accusé assume les frais de justice, en versant à la partie civile (M. R.) une indemnité de 4.000 dirhams, en plus des frais judiciaires, avec une exécution au minimum. Le tribunal a également prescrit un examen médical pour la victime (M. R.), qui devra être réalisé par un expert spécialisé. L'expert devra procéder à un examen approfondi de la victime et déterminer si celle-ci a subi une incapacité permanente ainsi que les préjudices corporels subis. Les faits remontent au 17 février 2025, lorsqu'un enseignant de physique, alors qu'il effectuait ses obligations professionnelles dans sa salle de classe au lycée Al Fath de Khémisset, a été victime d'une agression physique grave, accompagnée d'une tentative de meurtre avec préméditation et insistance, comme l'a reconnu l'agresseur lui-même. L'incident s'est produit au début de la première séance de l'après-midi, à 14h30, alors que le professeur était en train de surveiller les cahiers des élèves. Profitant de ce moment, (S. A.) a attaqué l'enseignant à l'aide d'un couteau, le frappant à la tête, ce qui a nécessité son transport d'urgence vers l'hôpital régional de Khémisset, avant d'être transféré à l'hôpital universitaire Ibn Sina de Rabat. Un certificat médical a été délivré, attestant d'une incapacité de 35 jours. L'incident a provoqué l'indignation et la condamnation des organisations syndicales, qui ont dénoncé ces comportements violents récurrents, les qualifiant de véritables attaques à l'encontre de l'honneur et de la dignité de l'école publique marocaine et du corps enseignant. Les syndicats ont appelé à l'instauration de mesures de protection juridique pour l'ensemble des professionnels du secteur éducatif, en mettant en place des mécanismes clairs et efficaces garantissant leur sécurité et leur bien-être au sein des établissements scolaires et dans leurs alentours. Ils ont également exprimé leurs inquiétudes quant à la montée de la violence scolaire. Le jugement préliminaire dans cette affaire soulève des interrogations sur sa conformité avec la gravité de l'acte criminel et la nature de l'agression, qui s'est produite dans un environnement éducatif. En effet, cet acte a visé un fonctionnaire public, un enseignant, dans une tentative de meurtre préméditée et répétée, au sein d'une salle de classe, en présence des élèves, dans un établissement public protégé par son statut éducatif et juridique. Ce contexte particulier justifie des questionnements légitimes sur la peine infligée et sa proportionnalité.