Alors que le Maroc se distingue par ses succès diplomatiques concernant la question du Sahara, Mohamed Aujjar, chef de la commission spécialisée au sein du Rassemblement National des Indépendants (RNI) dédiée au suivi de la question du Sahara, appelle à une mobilisation accrue et à un engagement ferme pour la défense de la marocanité de ce territoire, tout en prévenant contre tout relâchement des efforts. Dans le cadre d'une session de formation dédiée aux parlementaires du RNI, tenue ce vendredi à Dakhla, Aujjar a réaffirmé l'importance cruciale de la diplomatie parallèle pour le Maroc. Il a souligné que, bien que des succès notables aient été réalisés dans cette lutte nationale, cela ne doit en aucun cas susciter une forme de complaisance. Le RNIste a précisé que les membres de son parti se sont distingués en étant les premiers à répondre à l'appel du Roi Mohammed VI en faveur d'un renforcement de cette démarche diplomatique. Aujjar a également restitué le contexte de cette mobilisation en rappelant le discours royal prononcé lors de l'ouverture de la première session de la quatrième année législative de la onzième législature, en octobre dernier. Ce message, estime-t-il, a mis en lumière l'importance d'une diplomatie active et proactive, que le RNI entend incarner à travers la création d'une commission dédiée à la formation de ses cadres et militants. Ce groupe sera chargé d'armer les membres du parti avec des arguments factuels soutenus sur la légitimité du Sahara marocain, intégrant des éléments juridiques, politiques et historiques. En affirmant que le Maroc se trouve dans une position diplomatique inédite, Aujjar a rappelé que le parti de la Colombe, qui conduit la coalition gouvernementale avec la plus grande représentation parlementaire, doit jouer un rôle clé dans la défense des intérêts nationaux. Le contexte international, selon ses dires, est aujourd'hui « propice » à soutenir cette diplomatie marocaine, guidée de main de maître par le roi. Il a cependant mis en garde contre les dangers d'une perte de vigilance, soulignant que « le monde change constamment ». Dans ses remarques, l'ancien ministre a insisté sur la nécessité de concentrer les efforts sur le soutien des diverses institutions et instances qui œuvrent pour la cause marocaine. « La question actuelle », a-t-il noté, « est la manière de défendre avec professionnalisme la question du Sahara marocain », une préoccupation qui reflète une volonté de ne pas laisser de place à l'inaction. Aujjar n'a pas manqué de rappeler que, malgré les défis, les Nations Unies sont l'organisme compétent pour gérer le conflit du Sahara. Il a évoqué l'adhésion de deux des cinq membres permanents du Conseil de sécurité, à savoir les Etats-Unis et la France, au soutien de la marocanité du Sahara, tout en relevant que d'autres nations ne s'opposent pas formellement au Maroc. « Nous assistons à des transformations positives en faveur de notre cause », a-t-il affirmé, mais il a également averti que cela ne justifiait en aucun cas un relâchement dans le plaidoyer. « Même si les pays reconnaissent la marocanité du Sahara, des partis continuent à véhiculer des idées hostiles au Maroc », a-t-il indiqué. En réponse à ces enjeux, le RNI a décidé, début novembre, de créer une commission spécialisée. Son rôle est de renforcer les compétences de ses membres et de leur fournir les outils nécessaires pour défendre la légitimité du Sahara marocain dans diverses arènes internationales, a fait savoir le RNIste. Cette initiative s'inscrit dans la lignée des encouragements du Souverain, qui a souligné l'importance de la diplomatie partisane et parlementaire pour obtenir une reconnaissance accrue de la marocanité du Sahara et soutenir l'initiative d'autonomie. Tout en alignant sa stratégie sur ces enjeux, le parti de Aziz Akhannouch a déclaré qu'un des objectifs principaux de la nouvelle commission sera d'assurer une présence efficace et significative lors de rencontres et événements internationaux. Le parti de la colombe aspire ainsi à tirer parti de toutes les relations liées à la diplomatie partisane, tout en organisant des rencontres nationales pour promouvoir la question du Sahara marocain, et ce dans un cadre de collaboration renforcée et d'engagement patriotique renouvelé.