Avec un budget annuel de 9,5 milliards de dirhams, le gouvernement marocain met en œuvre une stratégie inclusive en matière de protection sociale, assurant à tous les citoyens un accès équitable aux services médicaux. Les initiatives adoptées ont permis d'atteindre un total de 24,7 millions de Marocains bénéficiant d'une couverture santé, a dévoilé jeudi le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas. Répondant aux questions des journalistes lors du point de presse hebdomadaire tenu ce jeudi 20 février 2025 à l'issue de la réunion du Conseil de gouvernement, Baitas a souligné que la neuvième édition du Forum sur la justice sociale, qui a eu lieu lundi à la Chambre des représentants, a été une occasion pour le gouvernement de partager un ensemble de données illustrant ses réalisations en termes de protection sociale. Il a mis en avant le fait que la demande d'élargissement de la protection sociale et de l'aide sociale a été une priorité pendant de nombreuses années. Toutefois, grâce à des directives royales claires et à l'engagement déterminé de ce gouvernement, cette aspiration a été transformée en une réalité que l'ensemble de la population marocaine s'approprie aujourd'hui. Et d'expliquer : « On peut déceler deux phases distinctes : auparavant, il n'existait pas de véritable initiative étatique en matière sociale, alors qu'aujourd'hui, un projet ambitieux d'Etat social est en cours. Ce dernier se matérialise par l'adoption de lois significatives par le gouvernement, accompagnées de validations parlementaires et d'une série de décrets visant à encadrer différents aspects de cette thématique« . De plus, des ressources financières considérables ont été mobilisées par l'Etat, intégrées dans les lois de finances depuis 2023, et chaque année, des allocations budgétaires substantielles sont planifiées, a poursuivi le porte-parole. Baitas a ainsi fait le point sur les réalisations de ce gouvernement, en se fondant sur les données chiffrées disponibles. « Existe-t-il, à l'heure actuelle, un citoyen marocain désireux de bénéficier d'une couverture santé sans en avoir le droit ? La réponse est non. Cela témoigne du fait que ce gouvernement a entrepris des démarches exhaustives, en élaborant des décrets et des procédures destinées à informer clairement chaque catégorie sociale sur la manière dont elle peut contribuer au projet de protection sociale« , a-t-il précisé. Le ministre a noté que le régime RAMED comptait à l'époque des millions de bénéficiaires, affirmant que, actuellement, le nombre de citoyens marocains bénéficiant du nouveau système, dénommé AMO Tadamone, s'élève à 11,1 millions, remplaçant ainsi l'ancien régime. « Quel est le bénéfice apporté par l'AMO Tadamone ? Ce dispositif garantit le droit à des soins gratuits dans les hôpitaux publics, ainsi que l'accès aux soins dans le secteur privé, de la même manière que pour tous les citoyens bénéficiant de droits fondamentaux, tels que les employés et les personnes disposant de revenus« , a-t-il assuré. Concernant les financements liés à ce projet, Baitas a rappelé que c'est l'Etat qui prend en charge les bénéficiaires, avec un budget alloué annuellement de 9,5 milliards de dirhams. La première catégorie ciblée englobe les individus actifs dans la société, comprenant les chauffeurs de taxis, les agriculteurs et ceux exerçant diverses professions. Le gouvernement a ainsi conçu des dispositifs particuliers pour chaque catégorie, clarifiant les modalités d'adhésions et les options de financement des services. Après trois années de mise en œuvre de cette initiative, le nombre total de personnes couvertes s'élève à 24,7 millions, incluant ceux bénéficiant de l'AMO Tadamone ainsi que d'autres catégories. Ce chiffre englobe également des travailleurs indépendants ne relevant pas d'une classification professionnelle spécifique, soit environ 200.000 personnes a dévoilé le responsable. « Ainsi, 24,7 millions de citoyens profitent actuellement de ce système sans avoir de droits préalables. Tous les citoyens marocains, indépendamment de leur statut professionnel ou de leurs ressources, sont inclus, y compris ceux sans revenus fixes, pour lesquels un cadre spécifique a été établi. Il serait inexact d'affirmer que le gouvernement a laissé quiconque en dehors de ce programme. Environ 11,1 millions de personnes vivent avec des ressources modiques« , a insisté le porte-parole. Par ailleurs, il a dévoilé qu'au lancement du chantier de la protection sociale, une multitude de demandes citoyennes a émergé, révélant un manque d'information concernant les dispositifs offerts. Cela a conduit à l'adoption d'une loi supprimant les adhésions antérieures en réponse à un faible taux de participation et à la nécessité de renouveler l'engagement. Le gouvernement a donc procédé à l'annulation des dettes passées, offrant ainsi une nouvelle possibilité à ceux désireux de s'inscrire sans se soucier d'arriérés. Cela a permis l'inscription de plus de 1,7 million de nouveaux bénéficiaires jusqu'en janvier 2025, sur la base de l'annulation des dettes, a révélé Baitas. Actuellement, le nombre total de bénéficiaires au sein de ce système atteint 3,9 millions, englobant à la fois les affiliés et leurs ayants droit. Pour le ministre, « il est primordial de mettre en exergue que personne n'a été écarté de ce programme. Tous les citoyens ont des droits, bien que certains choisissent de ne pas s'inscrire. Il est fortement recommandé à l'ensemble de la population de procéder à cette inscription, car même ceux qui ne ressentent pas le besoin immédiat d'une couverture pourraient s'avérer nécessiter un tel soutien dans le futur. Ce système repose sur des principes de solidarité et d'entraide, permettant à chacun d'accéder à un soutien en cas de nécessité« .