Salaheddine Abou El Ghali, dont l'adhésion à la direction collégiale du Parti Authenticité et Modernité (PAM) a été suspendue, et son frère Abdessamad Abou El Ghali, impliqués dans une affaire de litige foncier, ont été présentés devant le parquet et font face à des accusations de fraude. Selon des sources bien informées de Hespress, les deux frères Abou El Ghali ont récemment été entendus devant le parquet compétent du tribunal de première instance pénale d'Ain Sebaâ. Cette comparution, bien qu'en état de liberté, souligne la gravité des accusations qui pèsent sur eux liées à un litige autour de la vente d'un terrain au profit d'Abderrahim Ben Daou, parlementaire et coordinateur régional du PAM. Le substitut du procureur a accordé un délai aux parties concernées pour trouver un compromis concernant cette vente, pour laquelle l'acheteur, également membre du PAM, s'est engagé à restituer les hectares acquis à Ben Daou. Dans un retournement accusateur, la défense de Salah Eddine Abou El Ghali a intenté une plainte contre Salah Eddine Chenguiti, député et secrétaire général régional du PAM, qui a agi en tant que notaire dans cette affaire. Les accusations portent sur les irrégularités dans le dossier. Selon la défense, il n'existe aucune relation contractuelle directe entre Abou El Ghali et l'autre partie au contrat de promesse de vente, conclu en décembre 2022, stipulant un règlement du montant dans un délai de deux mois. Ce même contrat comporte une condition suspensive qui pourrait annuler l'accord, alimentant ainsi des soupçons de règlement de comptes politiques. Les sources juridiques affirment que le délai imparti dans cette promesse de vente ne peut être prolongé que par écrit, insistant sur le principe de « l'accord est la loi des parties ». En effet, la non-conformité au paiement du montant dans le délai de deux mois stipulé transforme cette promesse en une nullité de droit. Le litige, de nature civil, reste cependant éloigné de toute implication pénale. En parallèle, les passeports des deux frères Abou El Ghali ont été retenus dans le cadre de l'enquête, malgré des garanties juridiques apportées par leur défense. De plus, la commission d'éthique du PAM a commencé à auditionner plusieurs parties, dont le notaire, visant à établir un rapport sur les circonstances ayant conduit à cette crise interne au sein du parti. L'affaire prend une tournure complexe, amplifiée par le dépôt d'une plainte par Ben Daou, qui accuse Abou El Ghali d'escroquerie et de gestion de bien au préjudice d'un contrat passé. Par ailleurs, un proche de Ben Daou a confirmé que les procédures judiciaires étaient en cours, soulignant l'importance de respecter le processus judiciaire en tant que moyen d'obtenir justice pour toutes les parties prenantes. Dans un contexte où la communication est scrutée à la loupe, cette source a choisi de garder le silence sur les déclarations de Salah Eddine Abou El Ghali, affirmant que recourir à la justice est essentiel pour réparer les torts et établir un climat de justice.