Les rebelles en Syrie ont progressé vendredi vers Homs et sont désormais à cinq kilomètres de la troisième ville du pays, après avoir pris le contrôle de la veille de la ville stratégique de Hama, plus au nord. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), au cours des dernières heures, les rebelles animés par les islamistes extrémistes de Hayat Tahrir al-Sham (HTS) « sont entrés dans les villes de Rastan et Talbisseh », situées dans la province de Homs, en l'absence totale des forces du régime. Les rebelles se trouvent désormais à cinq kilomètres de Homs. Hama commande la route vers Homs, à une quarantaine de kilomètres au sud, et la capitale Damas, deux grandes villes encore aux mains du pouvoir. La population fuit Homs En outre, des Syriens ont fui en masse jeudi la ville de Homs après la prise par les rebelles de Hama, cité stratégique toute proche, lors d'une offensive fulgurante qui porte un coup au pouvoir de Bachar al-Assad. L'OSDH a fait état vendredi de frappes aériennes sur le pont autoroutier stratégique Al-Rastan sur l'axe Hama-Homs, dans un contexte d'avancée des forces rebelles. Dans la soirée de jeudi, des dizaines de milliers d'habitants de Homs, principalement membres de la communauté alaouite dont est issu Al-Assad, ont été vus fuyant vers la côte ouest. Le ministre syrien de la Défense, Ali Abbas, a assuré jeudi que le retrait des troupes gouvernementales de Hama relevait d'« une mesure tactique temporaire », et que celles-ci étaient « toujours à proximité de la ville ». L'OSDH a depuis affirmé vendredi que « des avions de combat ont effectué plusieurs frappes aériennes visant le pont Al-Rastan sur l'autoroute Homs-Hama (...), tentant de couper la route entre Hama et Homs et d'assurer la sécurité de Homs ». Par ailleurs, « les forces du régime ont acheminé à Homs plus de 200 véhicules militaires transportant des armes et du matériel de façon à renforcer leurs positions », a ajouté cette ONG basée au Royaume-Uni et qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.