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Syrie : A défaut de pression internationale viable
Partout des manifestations sanctionnées par la répression du régime
Publié dans L'opinion le 30 - 05 - 2011

Plusieurs personnes ont été blessées dimanche à Rastan et à Talbisseh, des villes situées près de Homs, dans le centre de la Syrie, qui sont encerclées depuis l'aube par des centaines de chars de l'armée syrienne. Les forces de sécurité syriennes avaient de nouveau ouvert le feu vendredi contre des manifestants qui continuaient à réclamer "le renversement du régime" du président Bachar al Assad, faisant au moins une dizaine de morts selon des militants des droits de l'homme.
"Des dizaines de chars ont encerclé à l'aube les villes de Rastan et Talbisseh ainsi que le village de Teir Maaleh", situé entre Homs et Hama, a indiqué ce militant.
"Ces chars coupent l'autoroute reliant les villes de Homs, troisième ville du pays en pointe de la contestation, et de Hama à hauteur des localités encerclées", a-t-il précisé.
"Il y a d'intenses tirs des forces syriennes sur Rastan et Talbissah qui ont fait plusieurs blessés, selon la même source.
Vendredi les forces de l'ordre ont dispersé des manifestations hostiles au régime syrien faisant au moins douze morts selon les militants.
Selon des ONG des droits de l'Homme, plus de 1.000 personnes ont été tuées et quelque 10.000 arrêtées dans la répression des manifestations.
Les médias étrangers sont dans l'incapacité de mener des vérifications indépendantes en raison des restrictions strictes imposées par le régime.
A Talbisseh, des transports de troupes se sont arrêtés et des soldats se sont déployés aux abords de cette ville. "Des perquisitions ont commencé dans cette ville" qui a été vendredi soir le théâtre d'une importante manifestation anti-régime, a indiqué le chef de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, Rami Abdel-Rahmane, joint par téléphone.
Il a fait état en outre de plusieurs manifestations samedi soir à Idleb (nord-ouest) et dans des villages voisins, à Deir Ezzor (centre-est), au village de Al-Jizeh, dans la région de Deraa (sud), à Hama (nord) où des tirs ont été entendus, ainsi qu'à Lattaquié.
Des manifestations ont également eu lieu samedi soir à Qaboun (dans le nord de Damas) et dans la localité de Harasta, dans la banlieue de la capitale.
Les militants pro-démocratie en Syrie ont dédié samedi une page Facebook à un garçon de 13 ans "torturé et tué" selon eux par les forces de sécurité à Deraa où est née la contestation du régime, appelant à des manifestations en sa mémoire.
Selon la "Syrian Revolution 2011", moteur de la contestation, la dépouille de Hamzeh al-Khatib, originaire du village d'al-Jizeh, a été remise le 25 mai à sa famille après qu'il eut disparu après une manifestation hostile au président Bachar al-Assad le 29 avril.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, trois protestataires ont été tués par balles à Katana, une banlieue orientale de Damas, lorsque les forces de sécurité ont tiré pour disperser des centaines de manifestants.
Trois autres décès ont été rapportés dans les rangs des manifestants à Homs, une grande ville du centre du pays, où des milliers de personnes s'étaient rassemblées malgré une importante présence policière.
Un septième décès a été signalé à Zabadani, près de la frontière libanaise. Une autre personne est morte dans la province d'Idlib, dans le nord-ouest du pays.
Les forces syriennes ont aussi ont ouvert le feu sur des manifestants dans la ville de Deïr al Zor, dans l'est du pays, ont rapporté des témoins et des militants des droits de l'homme. On ignore s'il y a eu des victimes parmi les protestataires.
Des manifestants se sont encore rassemblés dans la soirée sur une place de la ville, a dit un témoin.
Des manifestations se sont aussi poursuivies à la tombée de la nuit à Hama. Plusieurs dizaines de milliers de personnes avaient déjà défilé dans la journée dans cette ville où Hafez Al Assad, le père de l'actuel président, avait maté dans le sang un soulèvement islamiste en 1982.
Les forces de l'ordre ont par ailleurs ouvert le feu vendredi soir sur un groupe de jeunes défilant dans la ville de Madaïa, a dit un habitant.
"Ils scandaient "Dieu est le plus grand" lorsqu'on leur a tiré dessus. (...) Tous les accès à Madaïa sont bloqués par l'armée", a déclaré cet habitant disant s'appeler Abou Ali.
Dans la ville d'Albou Kamal, près de la frontière avec l'Irak, cinq manifestants ont en outre été blessés par les tirs des forces de l'ordre. Des manifestants ont brûlé des photographies du chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, qui avait prononcé cette semaine à Beyrouth un discours favorable au président Assad.
Des manifestations ont également été signalées dans des faubourgs de Damas, à Lattaquié, sur la côte nord, à Deraa, dans le sud, d'où est parti le mouvement à la mi-mars, et dans les régions kurdes du Nord-Est.
La « consternation »
du G8
A Deauville, les dirigeants du G8 se sont déclarés "consternés" par la mort d'"un si grand nombre de manifestants pacifiques" tués par les forces de sécurité et ils ont demandé à Damas de cesser "immédiatement" l'usage de la force contre son peuple.
Mais le communiqué final ne mentionne pas la menace, présente dans une version antérieure du texte, d'une saisie du Conseil de sécurité de l'Onu si la Syrie n'obtempère pas.
Le G8 - Etats-Unis, Russie, Allemagne, Japon, Grande-Bretagne, France, Italie et Canada - réclame aussi la libération de tous les prisonniers politiques.
"Seule la voie du dialogue et des réformes fondamentales conduira à la démocratie et, par conséquent, à la sécurité et la prospérité à long terme de la Syrie", disent les dirigeants du G8
"Si les autorités syriennes ne tiennent pas compte de cet appel, nous envisagerons d'autres mesures", ajoutent-ils sans précisions.
Alliée de longue date de Damas, la Russie semble avoir obtenu un adoucissement du projet de déclaration finale, qui ne mentionne pas la menace d'une saisine du Conseil de sécurité de l'Onu.
De source diplomatique occidentale, on prédit toutefois que ni Moscou ni Pékin n'useront de leur veto pour s'opposer au projet de résolution proposé au Conseil de sécurité par des pays européens et qui évoque des "crimes contre l'humanité".
Ce texte, proposé par la France, la Grande-Bretagne et le Portugal, "condamne les violations systématiques des droits de l'homme, y compris des assassinats, des détentions arbitraires, des disparitions et des tortures de manifestants pacifiques, de défenseurs des droits de l'homme et de journalistes".


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