Prévu pour le 30 octobre 2024, le Conseil de sécurité des Nations Unies n'adoptera que demain la nouvelle résolution concernant la question du Sahara. Il devrait une fois de plus prolonger le mandat de la MINURSO. Cette résolution, adoptée dans un contexte de tensions diplomatiques et de rivalités géopolitiques croissantes, témoigne de l'attachement du Conseil à une solution pacifique et négociée, bien que quelques petites divergences persistent entre les membres. La résolution qui sera adoptée conformément au draft final, malgré quelques soubresauts algériens aux cartouches mouillées, insiste sur la nécessité de reprendre les pourparlers politiques (tables rondes), sous l'égide de l'Envoyé personnel du Secrétaire général, Staffan de Mistura. Ce dernier a d'ailleurs récemment mis en avant des propositions pour une « solution politique » qui n'a pas manqué de susciter de diverses réactions, notamment celle du Maroc qui refuse catégoriquement toute option de partition. Le mandat de la MINURSO sera donc renouvelé pour une année supplémentaire, ce qui ne surprendra personne, bien que certains experts estiment que la mission soit en proie à des défis logistiques et financiers croissants. Cependant, la résolution appelle cette fois-ci à une meilleure observation et à un rapport plus régulier des tensions sur le terrain, en soulignant la nécessité d'assurer la sécurité et la liberté de mouvement de la MINURSO. Les membres permanents du Conseil, en particulier les États-Unis et la France, ont réaffirmé leur soutien à la proposition marocaine d'autonomie comme solution crédible et réaliste. À l'inverse, la Russie devrait s'abstenir tandis que seuls deux membres non permanents, l'Algérie et le Mozambique, maintiennent leur position en faveur de la thèse d'Alger et du polisario.