Le Groupe d'action financière (Gafi) a a annoncé avoir ajouté 4 pays à sa « liste grise » dont fait partie l'Algérie. L'organisation de lutte contre le blanchiment a mis à jour sa liste à l'issue d'une réunion plénière à Paris. L'Angola, la Côte d'Ivoire, le Liban et l'Algérie ont été ajouté à la « liste grise » du GAFI qui classe les pays en fonction de leur niveau de coopération dans la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. Les pays retenus sont classés selon quarante critères. Aucun pays n'a été ajouté lors de cette session à la « liste noire » du Gafi, qui comprend l'Iran, la Corée du nord et le Birmanie. Dans le cas du Liban qui traverse une conjoncture difficile et une guerre, le GAFI s'est voulu rassurant. « Bien entendu, nous sommes conscients de la situation extrêmement grave à laquelle le Liban est actuellement confronté », a remarqué la présidente mexicaine du Gafi Elisa de Anda Madrazo et « je tiens à préciser que le statut du Liban sur la liste grise ne doit pas entraver les efforts de secours » le concernant. « Le Gafi, a-t-elle souligné, n'appelle pas à une diligence accrue, ni à des contre-mesures, et nous travaillons pour garantir que les canaux d'aide humanitaire restent ouverts » pour ce pays. Elle a indiqué qu'une « certaine flexibilité » avait été accordée au pays pour les délais de son plan d'action, et « regretté les pertes en vies humaines » dans la région. L'inscription sur la liste grise signifie entre autres, une augmentation des frais des transactions bancaires vers l'étranger et des délais de traitement des opérations bancaires plus longs. Les pays inscrits sur la liste grise devront améliorer plusieurs éléments et mieux collaborer avec le GAFI, notamment en ajustant leur législation, comme l'a fait le Maroc pour sortir de cette même liste en 2023. La présidente a souligné que la mesure « n'est pas une mesure punitive » et qu' »il s'agit plutôt d'orienter les pays sur la voie de l'amélioration. Tous ces pays ont collaboré activement avec leurs organismes régionaux respectifs et avec le Gafi pour élaborer un plan d'action ».