Dans l'affaire dite "Escobar du Sahara", le parquet général près la Cour d'appel de Casablanca s'est opposé aux demandes de convocation de plusieurs témoins, dont le narcotrafiquant international surnommé "le Malien" et l'ancien président de la Confédération africaine de football (CF), Ahmad Ahmad. Ce vendredi 25 octobre, le vice-procureur général du Roi près la Cour d'appel de Casablanca s'est en effet opposé à la demande de la défense de Saïd Naciri, ancien président du club du Wydad, de citer à comparaître le malien, dit "Escobar du Sahara", en rappelant que ce dernier s'était constitué partie civile dans l'affaire. Revenant sur les objections formelles et les requêtes préliminaires déposées par la défense de Naciri lors d'une séance précédente, le vice-procureur général du Roi a souligné qu'il n'y avait aucune justification juridique pour accorder une double qualité à une même personne, à savoir de se porter à la fois partie civile et témoin. En ce qui concerne la demande de convocation de l'ancien président de la CAF, Ahmad Ahmad, lequel, avait affirmé la défense de Naciri, avait confié à ce dernier l'achat d'une villa située au quartier California à Casablanca, le ministère public a également fait part de son opposition à y donner suite, car elle n'était pas justifiée. Dans sa plaidoirie, le vice-procureur général du Roi a fait valoir que Saïd Naciri n'a apporté aucune preuve, dans le cadre de sa défense, attestant que l'ancien président de la CAF est propriétaire de la villa en question ou qu'il a transféré de l'argent pour son acquisition. Il a insisté sur la nécessité de présenter une déclaration douanière indiquant que l'ex patron du foot africain a introduit des fonds au-delà de ce qui est légalement autorisé, ou une approbation de l'Office des changes dans le cas d'un transfert de fonds par l'intermédiaire d'établissements bancaires. Le ministère public a également jugé que la convocation du Malgache Ahmad Ahmad devant le tribunal reste une procédure compliquée, étant donné qu'il n'est pas citoyen marocain et qu'il ne réside pas sur le sol national. En ce qui concerne la convocation de responsables tels que le secrétaire général de la Chambre des représentants, dont le statut a été évoqué lors d'une précédente séance comme étant celui qui se charge de remettre les vignettes à apposer sur les voitures des députés, le vice-procureur général du Roi s'y est aussi opposé, estimant que cela ne serait d'aucune utilité pour le tribunal.