Face à la détérioration de la sécurité et stabilité au Moyen-Orient au lendemain d'attaques israéliennes au Liban visant le Hezbollah, l'Iran a signé une attaque de représailles ce mardi qui a provoqué de vives réactions dans le Monde. Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres s'est exprimé mardi dans un communiqué pour condamner « l'élargissement du conflit au Moyen-Orient ». Le chef de l'ONU a ajouté: « Cela doit cesser. Il nous faut absolument un cessez-le-feu ». La réaction du chef de l'ONU, bien qu'elle concerne toute la situation au Moyen-Orient, y compris les attaques israéliennes contre le Liban souverain, intervient pourtant seulement après la réaction de l'Iran qui a perdu ce week-end l'un de ses « protégés », le chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah. L'Iran a tiré mardi des dizaines de missiles sur Israël en réponse aux assassinats des chefs du Hamas, Ismail Haniyeh et du Hezbollah, ont affirmé mardi les Gardiens de la révolution, qui menacent Israël d' »attaques écrasantes » en cas de nouvelles représailles. « En réponse aux martyrs d'Ismaïl Haniyeh, Hassan Nasrallah et Abbas Nilforoushan (adjoint au chef des Gardiens), nous avons visé le coeur des territoires occupés » (Israël), ont indiqué dans un communiqué les Gardiens de la révolution, armée idéologique de l'Iran. Toutefois, Israël n'a pas tardé à menacé de riposter. « Cette attaque aura des conséquences », a averti le porte-parole de l'armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari. L'Etat hebreu peut aussi compter son allié, les Etats-Unis qui ont rapidement menacé de « coordonner » avec les Israéliens une réponse après l'attaque iranienne. Les Etats-Unis ont réagi en affirmant que l'attaque de l'Iran contre Israël s'est révélée « inefficace » et a été « battue en brèche » par les forces israéliennes, appuyées par les Etats-Unis, a jugé mardi le conseiller à la sécurité nationale américain Jake Sullivan, soulignant qu'il n'y a eu aucun décès en Israël. Dans les pays voisins, c'est la crainte d'importation du conflit et de menace sur les civils qui a motivé des décisions de sécurité. La Sûreté générale en Jordanie a indiqué que l'armée de l'air et les défenses anti-aériennes du royaume avaient intercepté des missiles et des drones dans l'espace aérien jordanien. En conséquence, la Jordanie a annoncé la suspension du trafic aérien temporairement. Même chose en Irak où le ministère irakien des transports a ordonné la fermeture de l'espace aérien du pays pour des raisons de « sécurité ». Le Liban, a été le troisième pays à faire la même annonce mardi soir. L'attaque iranienne a suscité quelques réactions internationales, notamment celles du Premier ministre britannique Keir Starmer qui a condamné « avec la plus grande fermeté » l'attaque, réitérant « l'engagement ferme » du Royaume-Uni « en faveur de la sécurité d'Israël ». Le dirigeant travailliste qui s'est entretenu avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a également « souligné l'importance d'un cessez-le-feu au Liban », tout en appelant à un cessez-le-feu à Gaza et au retour des otages israéliens, selon un communiqué de Downing Street. De son côté, le chef de la diplomatie espagnole José Manuel Albares a déclaré que Madrid lançait « un nouvel appel à tous les acteurs, y compris Israël bien sûr, à la retenue, à la désescalade et à la responsabilité ».