En étant persuadé que la nomination de Yahya Sinouar à la tête du Hamas va renforcer les liens stratégiques du mouvement de la résistance palestinienne avec l'Iran et contribuer à la mise en place d'un front uni entre la République iranienne et les divers groupes armés qu'elle soutient dans le conflit qui l'oppose à Israël et aux Etats-Unis, Herzi Halevi, le patron de l'armée d'occupation sioniste, a promis de « multiplier les efforts » pour « retrouver » et « éliminer rapidement » celui qui est l'un des principaux artisans de l'attaque sans précédent du 7 Octobre 2023. Mais, en faisant suite à l'assassinat, dans une frappe israélienne, le 30 Juillet dernier, près de Beyrouth, de Fouad Chokr, le chef du Hezbollah, de celui d'Ismaïl Haniyeh, l'ancien leader du Hamas, le lendemain, à Téhéran, après que Nael Sakhl, un autre dirigeant du Hamas accusé, par l'Etat hébreu, d'avoir « dirigé des attaques terroristes » en Cisjordanie, ait été tué le 24 juillet dans la bande de Gaza, une telle déclaration ne peut que raviver les tensions dans la région. Ainsi, même si, pour prévenir toute extension de la guerre, les Etats-Unis, le Qatar et l'Egypte, tentent de trouver des voies d'apaisement et de relancer les négociations en vue d'un cessez-le-feu avec la libération des otages retenus à Gaza, et que John Kirby, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la présidence américaine a même affirmé qu'ils n'ont « jamais été aussi proches d'un accord », Hassan Nassrallah, le chef du Hezbollah, a promis que le mouvement armé chiite libanais va « riposter » à ces assassinats « quelles qu'en soient les conséquences. C'est à ce titre d'ailleurs que le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, dont le pays est le principal allié d'Israël, a demandé à l'Iran et à l'Etat hébreu d'éviter cette « escalade » militaire « qui n'aurait d'intérêt pour personne » selon le président français Emmanuel Macron, qui a exhorté les deux pays à « sortir de la logique des représailles ». A cela, le nouveau président iranien, Massoud Pezeshkian, a répondu que, s'ils veulent « éviter » une guerre régionale, les pays occidentaux, doivent s'abstenir de soutenir Israël. Même son de cloche du côté d'Ankara qui, après la visite de quelques heures qu'y a effectué, la semaine dernière, l'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamed Al Thani, a signalé, dans un communiqué, qu'après que les deux chefs d'Etat aient appelé la communauté internationale à empêcher l'escalade au Moyen-Orient, « le président Erdogan a déclaré qu'Israël tentait d'accroître les tensions dans la région avec ses attaques dans les territoires palestiniens et au Liban et que la communauté internationale devrait prendre des mesures efficaces pour mettre fin à l'agression israélienne qui s'est intensifiée ces derniers jours » Mais si, après dix mois d'une guerre qui a fait 40.000 morts, Tsahal poursuit toujours son offensive aérienne et terrestre officiellement pour éradiquer le mouvement de la résistance palestinienne, Hamas, qu'elle accuse d'être une organisation terroriste et a même affirmé, ce mercredi, avoir « éliminé de nombreux terroristes » alors même qu'à ses yeux, tout palestinien qui respire est un terroriste en puissance quel que soit son sexe et son âge, c'est donc que le chemin qui mène à la paix est encore long et parsemé d'embûches mais attendons pour voir...