Le général de division Herzi Halevi a été investi lundi 16 janvier chef d'état-major de l'armée israélienne pour un mandat de trois ans, lors d'une cérémonie au bureau du premier ministre Benyamin Netanyahou à Jérusalem. Jusqu'alors numéro deux de l'armée, Herzi Halevi remplace Aviv Kochavi qui était en poste depuis 2019 et est promu général de corps d'armée. «Nous préparerons l'armée pour la guerre sur des fronts proches et lointains», a promis Herzi Halevi au cours de la cérémonie à laquelle a également participé le ministre de la Défense, Yoav Gallant. «Le jour décisif, nous nous battrons» La nomination de Herzi Halevi comme 23e chef de l'armée israélienne avait été critiquée par des membres du gouvernement car décidée en octobre dernier par le précédent ministre de la Défense, Benny Gantz. Elle intervient en outre sur fond de violences accrues en Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 1967 par Israël. «Nous ne nous laisserons pas entraîner dans des guerres inutiles, mais le jour décisif, nous nous battrons», a déclaré le premier ministre Netanyahou. Né en 1967 dans la Ville sainte, Herzi Halevi est diplômé de philosophie et de commerce à l'Université hébraïque de Jérusalem et détenteur d'un master en gestion des ressources humaines à l'Université de la Défense nationale de Washington. Il a rejoint l'armée israélienne en 1985 dans une unité de parachutistes avant d'être promu à la «Sayeret Matkal», une unité d'élite, dont il a assuré la direction, et de mener la 91e division, responsable de la protection de la frontière avec le Liban, pays techniquement en état de guerre avec l'Etat hébreu. Nomination sur fond de montée des violences Il a été nommé en 2014 à la tête du renseignement militaire, puis quatre ans plus tard à la direction du commandement Sud, responsable des opérations contre les mouvements palestiniens Hamas et djihad islamique dans la bande de Gaza, avant d'être promu l'an dernier numéro deux de l'armée. Père de quatre enfants, il réside à Kfar Oranim, un village situé en partie en Cisjordanie occupée. Les violences se sont accrues ces derniers mois dans ce territoire, notamment dans le Nord près de Naplouse et Jénine, bastions de groupes armés palestiniens où l'armée a multiplié les opérations dans la foulée d'attaques anti-israéliennes meurtrières en mars et avril 2022. Treize Palestiniens, civils ou membres de groupes armés, ont été tués depuis le début de l'année dans des violences avec des forces de sécurité ou des civils israéliens en Cisjordanie.