Le Mouvement palestinien de résistance islamique (Hamas) a confirmé, ce mercredi, l'assassinat de son chef politique Ismaïl Haniyeh, dans une frappe israélienne à Téhéran (Iran). Il a été visé par un raid «après sa participation à l'investiture du nouveau président» iranien Massoud Pezeshkian, fait savoir un communiqué. Au sein du Hamas, le haut responsable Taher al-Nounou a dénoncé un «ciblage direct» de la résidence du défunt dans la capitale iranienne. Dans sa déclaration, Taher al-Nounou a indiqué que le mode opératoire de l'assassinat serait déterminé par les autorités iraniennes, qui enquêtent sur cette attaque. Par la même occasion, il a tenu «l'occupation responsable de cet attentat», ajoutant que «les Etats-Unis en portent également la responsabilité». Abdoul Salam Ismaïl Haniyeh, fils du chef politique tué, a pour sa part déclaré que la résistance palestinienne était «en révolution continue pour lutter contre l'occupation» israélienne. «La résistance ne prendra pas fin avec l'assassinat des dirigeants, et le Hamas continuera à résister jusqu'à la libération» des territoires occupés, a-t-il insisté. Dans ce sens, les Brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du Hamas, ont mis en garde sur les «énormes conséquences» de cet assassinat «pour toute la région». Cette attaque «fait passer la guerre à un nouveau niveau», ont-ils averti dans un communiqué. De son côté, le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a condamné un «lâche assassinat» et «une grave escalade». Dans un communiqué, son bureau a appelé les Palestiniens à rester unis. En Iran, trois jours de deuil national ont été décrétés. Pour l'ayatollah Ali Khamenei, «le régime sioniste criminel et terroriste a préparé le terrain pour un châtiment sévère pour lui-même». Dans un communiqué publié par l'agence de presse officielle Irnaa, le guide suprême a qualifié de «devoir» le fait de «venger le sang (de Haniyeh) qui a été versé sur le territoire de la République islamique d'Iran». Article modifié le 31/07/2024 à 13h00