Alors que son litige commercial avec le coordinateur régional du parti Authenticité et Modernité (PAM) à Casablanca-Settat, Abderrahim Bendaou, a dégénéré en une véritable crise interne au sein du parti, Salaheddine Aboulghali devrait faire face à deux nouvelles plaintes pour des affaires immobilières à Mediouna et Dar Bouazza. Outre la plainte déposée par le coordinateur régional du PAM à Casablanca-Settat, Abderrahim Bendaou, contre Salaheddine Aboulghali, membre du bureau politique du parti suspendu depuis le 10 septembre, pour un litige commercial ayant dégénéré en crise interne au sein de cette formation, ce dernier aurait à faire face à deux nouvelles plaintes qui devraient vont être déposées auprès du parquet du tribunal correctionnel d'Ain Sebaa, a appris Hespress de sources bien informées. En fait, le juge d'instruction est saisi d'une plainte relative à un litige portant sur un terrain détenu par une compagnie d'assurance à Mediouna, alors que la brigade de police judiciaire de la préfecture du Grand Casablanca devrait transmettre une autre plainte relative à un litige immobilier d'une valeur de dizaines de millions de dirhams à Dar Bouazza, dans la périphérie de la capitale économique, indiquent ces sources. Ces sources précisent qu'une réunion du secrétariat général du PAM se tiendra début octobre, juste avant l'ouverture de la nouvelle législature, pour discuter de l'affaire Aboulghali et prendre des mesures concrètes à son égard, dans le cadre des efforts déployés par le parti pour renforcer les dispositions de sa charte d'éthique. Les mêmes sources ont confirmé que les organes du parti sont déterminés à appliquer les règlements internes concernant le litige commercial opposant le membre du bureau politique et son collègue au sein du parti. Ainsi, on s'attend à ce qu'ils intensifient leurs investigations à partir du lendemain mercredi 25 septembre sur ce dossier, en requérant plus d'informations auprès de Salaheddine Changuiti, le notaire en charge de la vente d'une propriété à Mediouna appartenant à la famille d'Aboulghali. Aboulghali n'a pas connaissance de ces plaintes Sollicité par Hespress, Salaheddine Aboulghali a confirmé qu'il n'assistera pas à la réunion du Comité national d'arbitrage et d'éthique du parti, prévue pour demain, mardi 24 septembre, soulignant qu'il s'attend "à une campagne de désinformation et à des plaintes malveillantes comme promis par certains", car il s'en tient "à sa position et à ne pas le mêler à des affaires commerciales entre des entreprises". Le leader PAMiste a également affirmé "ne pas être au courant des plaintes susmentionnées". Il est à noter que l'article 5 de la Charte éthique, adoptée par le PAM pour le mandat politique 2024-2028, stipule que "la personne engagée dans le Parti Authenticité et Modernité doit adhérer aux principes d'honneur, de probité, d'intégrité, de bonnes mœurs et de respect de la loi et des institutions, tout en cherchant à établir avec les personnes et les institutions des relations fondées sur le respect mutuel, caractérisées par un esprit de coopération et exemptes de tensions et de conflits". Le comité d'éthique du PAM, d'après les sources de Hespress, écoutera des parties non déclarées dans le dossier du litige commercial entre Aboulghali et Bendaou, pour les besoins d'une enquête et d'un examen minutieux, avec des instructions de la direction collégiale du secrétariat général du parti de veiller à la confidentialité et au sérieux, dans le but d'élaborer un rapport détaillé sur les faits de ce dossier qui a suscité une véritable crise interne.