Le différend opposant Salaheddine Aboulghali et un autre membre du PAM, à l'origine de sa suspension des activités du parti, est «commercial», précise Mehdi Bensaid, et «n'a aucun lien avec les fonds publics». Aboulghali, lui, revient à la charge. Suivez La Vie éco sur Telegram La houle n'est pas prête de s'estomper au sein du Parti authenticité et modernité. La décision, prise mardi 10 septembre par le bureau politique de la formation du Tracteur, de geler les activités de Salaheddine Aboulghali dans toutes les instances du parti continue de faire des vagues. Le dorénavant ex-membre du triumvirat au cockpit du PAM n'en démord pas. En effet, après un premier communiqué où il remettait en cause la décision du bureau politique, il revient à la charge avec un deuxième communiqué à travers lequel il donne davantage d'éclairages sur cette affaire. «Le différend est purement commercial», martèle Aboulghali, tout en expliquant, chemin faisant, qu'il n'a «aucun lien juridique avec ce dossier», puisque c'est son frère, Abdessamad, qui est le responsable juridique de la gestion du lot de terrain, objet de litige avec un autre membre du PAM. Ce dernier n'étant autre que Abderrahim Bendaou. C'est d'ailleurs, selon Aboulghali, son frère qui est le signataire du compromis de vente, avec le responsable régional du PAM, Bendaou, portant sur 6 hectares, mais qui n'a pas abouti. Il est à rappeler que le récit tourne autour d'un lot de 9 hectares, situé à Médiouna, appartenant à la famille Aboulghali. Cette dernière, en la personne du frère de Salaheddine, Abdessamad, a conclu un compromis de vente, portant sur 6 hectares, avec Bendaou. La transaction tournerait, selon différentes sources, autour de 4 milliards de centimes. Seulement voilà, le compromis de vente n'a pas abouti et la famille Aboulghali a opté pour un autre acheteur, à savoir Ibrahim Mjahed, lui aussi membre du parti. La transaction, qui concerne les 9 hectares, pèserait dans les 5 milliards de centimes. Un revirement qui n'a pas été pour plaire à Bendaou qui s'est plaint auprès de la direction du parti. Cette dernière a tenté, selon Mehdi Bensaid, membre de la direction collégiale du parti, une «médiation» pour «régler ce différend à l'amiable». Peine perdue ! Plus encore, l'affaire, selon ce même responsable, est à «la limite du pénal», précisera-t-il. D'où la décision prise d'«écarter» Salaheddine Aboulghali de toutes les instances du PAM. Question, dira Bensaid, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse, tenue mercredi en soirée, d'éviter que cette affaire «n'impacte l'image du parti», mais aussi par souci de respecter les termes de sa «charte d'éthique». À cette même occasion, le responsable partisan expliquera que ce différend est «de nature commerciale», n'ayant «aucun lien avec les fonds publics». Et de relever que la plainte déposée auprès de la direction du parti par le responsable régional est «à titre personnel et à caractère commercial». Maintenant, avec la montée au filet de Salaheddine Aboulghali, personne ne pourra prédire le dénouement d'un tel feuilleton qui, vraisemblablement, ne fait que commencer.